Alexis Nsiku, un jeune de Ndimba Antoine, un quartier pauvre de Matadi, heurté par un véhicule est à deux doigts de la mort. Démunie, sa famille n’arrive pas à payer les frais de justice pour signifier à la société Libanaise Transbenz qu’elle a perdu le procès.
Dans le taudis de ses parents où il souffre, l’atmosphère est enveloppée par une odeur fétide. C’est celle de la plaie d’Alexis Nsiku, la quarantaine révolue. Quand ses parents le sortent d’une petite chambre peu éclairée, c’est un malingre, chevelure en bataille qui cri à l’aide. ‘’ Ne me laissez pas mourir, aidez-moi.’’. Heurté, il y a une année par un véhicule de la société Libanaise Transbenz au parking Makaku à Mvuadu, sa jambe a été touchée. Il a été interné à l’Hôpital général de référence de Kinkanda pendant 5 mois à charge de ses parents. Les frais d’hospitalisation les ont davantage appauvris. ‘’ C’est dur que de regarder impuissant la mort de son enfant après avoir tout vendu.’’, regrette son père. La situation allant de mal en pis, le malade a été transféré à l’Institut médical évangélique (Ime) de Kimpese à 145 Km de Matadi. Il n’y est jamais allé par manque de moyens. Le seul espoir reposait sur le procès qu’ils ont pourtant gagné il y a près de 2 mois. Cependant, sa famille n’arrive pas à payer les frais pour signifier la partie perdante. ‘’ Je cherche jusque-là des personnes de bonne volonté. Car, ses parents ne peuvent pas trouver cet argent.’’, explique Léopold Lombo, défenseur judiciaire qui plaide gratuitement pour eux. Il signale que pour des raisons humanitaires, cette société pouvait payer les 8 millions de Fc d’indemnités demandés par la justice. Et de se plaindre :‘’ Bien que nous ne l’ayons pas encore signifiée, elle vient d’interjeter appel. Ces manœuvres dilatoires mettront beaucoup de temps et le pauvre risque de mourir.’’. Selon le médecin traitant d’Alexis Nsiku,’’ Il faut amputer sa jambe pour le sauver car elle est gangrenée.’’.