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jeudi, avril 25, 2024
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    AccueilA la uneTentative d'escapade des détenus au TGI de Matadi:deux morts

    Tentative d’escapade des détenus au TGI de Matadi:deux morts

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    Conduits pour être jugés au Tribunal de grande instance(TGI) de Matadi, des prévenus du Camp Molayi, la prison centrale de Matadi organisent une escapade. La police atteint par balles certains parmi eux. Deux en sont morts et un autre est gravement blessé.

    Dans le parvis du TGI de Matadi, des curieux regardent étonnés deux corps sans vie en train de gesir sur le sol. Le magistrat Bami ordonne la levée des macabbées de Moussa et Moyindo avant de demander à l’OPJ de les acheminer à la morgue de Kinkanda.

    Une plongée dans l’affaire. Il est un peu plus de 10 heures. Il se tient une audience en matière d’urgence au TGI de Matadi. Arrive, le véhicule transportant des détenus. A la demande du président du tribunal, ils prennent place à la salle d’audience, en attendant la leur en matière pénale. Ils sont une cinquantaine. D’un éclatement de main, un mouvement suspect se fait remarquer. “Ils ont commencé directement à se diriger vers la porte en groupe. J’ai pris le courage de sauter le premier vers la porte. Je leur ai barré le passage et j’ai demandé aux avocats qui étaient dans la salle de prendre courage. On a commencé à se bousculer. J’ai demandé aux policiers de fermer la porte. Ils (les détenus, Ndlr) tiraient la porte de l’intérieur et les policiers derrière tiraient la porte dehors pour la fermer. J’ai entendu les policiers charger. Je leur ai demandé de ne pas tirer parce que j’étais moi-même à l’intérieur, une balle pouvait m’atteindre. On(les policiers,Ndlr) a tiré des gaz lacrymogènes”, explique Pie-Ronsard Bonyeme, président du TGI. Un avocat poursuit : »A cause des effets de gaz lacrymogènes, les avocats ont réclamé de sortir, c’est alors que certains détenus ont profité pour s’évader. L’un d’eux atteint d’une balle à l’œil tire sa révérence sur place et l’autre au thorax s’éteint également. Un autre encore dont la balle a écrasé la tête a été acheminé dans un hôpital de la place.
    L’émotion envahit le prétoire. “J’ai frôlé la balle qui a ôté la vie d’un détenu”, raconte Me Axel Mputu.

    Insécurité au Camp Molayi

    Mais pourquoi faire venir une cinquantaine de prévenus au TGI alors qu’une audience foraine peut bien être organisée à la prison du camp Molayi?, argumente plus d’une personne. “Les conditions de sécurité à la prison ne sont pas garanties pour les juges. Le TGI juge des bandits, ceux qui ont commis des infractions punissables de peine de mort”. Il relève qu’au niveau du TGI, « toutes les conditions sécuritaires sont réunies au cas contraire “ils (les détenus) pouvaient réussir leur coup (évasion massive, Ndlr) »,répond le président Bonyeme.
    La prison du Camp Molayi qui regorge notamment les grands bandits du Kongo central est souvent le théâtre d’évasions.La dernière en date,début octobre 2022, a occasionné l’évasion de 202 pensionnaires.

    Annonce des poursuites judiciaires

    Deux morts de trop que condamne le ministère des droits humains.
    “Ce qui nous a fait le plus mal c’est qu’à l’action de la police pour maîtriser ceux qui voulaient s’évader, il y a des personnes qui sont décédées. Le ministre national des droits humains directement informé m’a chargé de rencontrer le procureur de la République sur-le-champ et à l’issue de nos entretiens, on s’est convenu avec le procureur de la République qu’il allait être ouvert deux actions judiciaires : pour tentative d’évasion, pour homicide à charge des policiers qui se sont permis d’ouvrir le feu sur des personnes qui n’étaient pas armées. Parce que la vie humaine étant sacrée, on ne peut pas tolérer que l’on puisse la faucher pour une infraction dont la peine n’est pas la peine de mort. Des poursuites judiciaires doivent être engagées de telle manière que les responsabilités soient établies”, rapporte Le conseiller du ministre national des droits humains en charge des conditions carcérales, Me Pierre Gommaire Maduka qui présente aux familles implorées, au nom du ministre Puela des condoléances.

    Un fugitif a été appréhendé au rond point Kinkanda et deux autres sont toujours en cavale.

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