Une décision inattendue, celle des délégués des enseignants du primaire des écoles publiques du Kongo central. Ils s’opposent catégoriquement au mot d’ordre de grève donné par l’intersyndicale de l’Enseignement primaire,secondaire et technique (EPST), à partir de ce lundi, à travers la République, et ce, après avoir analysé la situation qui prévaut au sein de leur ministère.
A la permanence du bureau provincial du Synecat,“les délégués ont décidé à l’unanimité et trouvé inopportun la grève qui a été lancée à Kinshasa, vu le temps et le moment ». « A la place, les délégués ont recommandé une assemblée générale qui doit être organisée ce vendredi le 26 mai 2023 à l’esplanade des écoles primaires de la paroisse “Notre Dame de Fatima”, à 10 heures, pour élaborer un cahier de charge qui devra constituer la revendication principale de la rentrée scolaire 2023-2024”, rapporte Simon Nsilulu Mayano, porte-parole de la Synergie des syndicats enseignants du Kongo central.
Ce cahier des revendications des enseignants du Kongo central sera soumis au président de la République, au Premier ministre, aux présidents des deux chambres parlementaires : Assemblée nationale et Sénat…
Pourtant, ces enseignants, au Kongo central, ont toujours observé ce mouvement grève pour revendiquer leur droit.
La décision décrétant la grève sur toute l’étendue de la RDC émane de l’assemblée générale de l’intersyndicale des syndicats des enseignants du Congo, tenue le jeudi 18 mai à Kinshasa.
Appel à l’unité
Pour élaborer ce cahier de charge qui contiendra les revendications des enseignants du primaire, du secteur public au Kongo central, ces délégués émettent le vœu d’être rejoints par ceux du reste de la province. “Les délégués des enseignants exhortent les élus provinciaux et nationaux et les hommes de bonnes volontés de la prise en charge des cinq délégués par chaque circonscription par eux pour leur permettre de venir participer et contribuer aux idées du cahier des revendications qui sera apprêté ce vendredi 26 mai 2023. Ils demandent également aux chefs d’établissement « de contribuer à l’évolution des syndicats et,pour le bonheur commun de leur métier « de libérer les enseignants pour venir réfléchir ensemble sur le cahier de revendication qui doit intégrer tout le monde et tous les bureaux”, plaide Simon Nsilulu.
Promesses non tenues
Cette grève décrétée par l’intersyndicale des syndicats du Congo fait suite à la non prise en compte des revendications des enseignants au terme des assises de Mbuela Lodge en août 2022. Ils réclament l’application effective de “la feuille de route de l’addendum au protocole d’accord de Bibwa signé à Mbuela Lodje en novembre 2021”. Notamment, procéder au réajustement de la prime de gratuité et à l’augmentation de l’ordre de 30? comme acompte du 2ème palier, le paiement de deuxième et troisième pallier, frais de transposition des grades, prime des inspecteurs, frais d’échelon, la suppression des zones salariales, le paiement des nouvelles unités (UN) et des non payés (NP), accorder la gratuite de scolarité aux enfants des enseignants étudiants au niveau secondaire etc. “La situation actuelle n’a pas évolué. Toujours des promesses non tenues”, dénonce Simon Nsilulu.
