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mercredi, avril 24, 2024
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    Matadi: l’ONG Jurec forme les premiers intervenants sur la scène des crimes dans la lutte contre le trafic illicite des espèces de la faune sauvage en RDC

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    Déterminer à lutter contre le trafic international illégal d’espèces de faune sauvage en RDC, l’ONG Juristes pour l’environnement au Congo (Jurec) poursuit sans discontinuer la série de formations des organes étatiques commis aux frontières réputées poreuses pour la gestion saine des scènes de crime faunique. Après celle de mars, une nouvelle session de formation s’ouvre lundi 29 mai, à Formoza, à Matadi dans le Kongo central. Elle s’étendra jusqu’à mercredi prochain.

    En RDC, l’aéroport international de N’jili à Kinshasa et le port de Matadi sur le fleuve Congo constituent deux centres internationaux de transit à travers lesquels le trafic des produits illicites d’espèces sauvages s’opère. Ils sont 48, ces agents de la Direction générale de migration (DGM),de la Direction générale des douanes et assises (DGDA), de l’Office congolais de contrôle (OCC) et de l’Onatra(Office national des transport) ex-SCTP du Kongo central à suivre cette formation. Parmi eux,40 hommes et huit femmes. Pour Phambu Mambu Noé, chef de service à l’OCC, « cette formation est opportune parce qu’il y a trop d’abus en matière d’enquête et maintenant comme nous sommes venus parfaire cette formation, je crois que ça va aider beaucoup de gens parce que vous savez pratiquement tous les quatre services qui sont plus concernés DGDA, Onatra, DGM, OCC. Ils ont des OPJ, les uns ont une compétence restreinte et les autres, une compétence générale”, soutient-il.

    Que de thématiques

    Plusieurs thématiques sont abordées à l’ouverture de cette session de formation. Edo Lilakako, expert en droit de l’environnement au Jurec, développe les techniques d’enquêtes de base. Il amène les participants à les cerner. « Une activité qui cherche, collecte et rassemble des preuves pour un dossier ou pour un objet spécifique. Elle recherche des indices et des preuves pour déterminer si un crime a été commis ”, explique-t-il avant d’aborder les quatre types d’enquêtes : Proactives, réactives, discrètes et apparentes.La première est lancée par les forces de l’ordre lorsqu’il y a des soupçons des crimes,la deuxième est déclenchée lorsqu’un crime est commis. Elle est de nature réactive. La troisième fait appel à des techniques discrètes, illégales et professionnelles pour découvrir des crimes ou potentiels crimes et collecter des preuves. Enfin, la quatrième, touche directement aux personnes concernées dans un acte criminel”. A son tour, Fiston Mwanga de African Wildlife foundation met un point d’honneur sur les obligations d’un enquêteur dans son thème: “Pouvoir et obligation d’enquêter ». Il est donc obligé de “faire ressortir la vérité pure et simple de l’affaire ; faire preuve d’impartialité et respecter les normes d’intégrité les plus strictes dans l’exercice de ses fonctions, etc.”. Intervenant sur la perquisition, saisie et arrestation, Me Benoît Musungayi, expert en question de criminalité faunique, invite les participants à “humaniser les arrestations”.

    Dénonciation

    Après cette série d’enseignements,il s’est ensuivi, les jeux de question-réponse. Des participants veulent élaguer les zones d’ombre. La question de Martin William Nlandu, chef du détachement des enquêtes à l’Onatra vaut son pensant d’or. “Quelle attitude à adopter lorsque l’autorité interfère dans une enquête ?”. Fiston Mwenga n’y va pas par quatre chemins: “Professionnellement, quel que soit le niveau d’une autorité qui vient enfreindre les tâches qui vous reviennent, à ce que je sache, on passe à la dénonciation parce que même cette autorité n’est pas au-dessus de la loi. Il y a de cas qui sont arrivés que vous pouvez bien connaître que moi, et les gens ont dénoncé.” Les participants plaident pour une dotation de matériels sophistiqués pour leur faciliter les enquêtes.

    Des animaux concernés par ce trafic international sont : éléphants, pangolins, rhinocéros, etc. Aucun chiffre de cas notifiés n’est officiellement avancé. Cependant,des efforts sont engagés pour documenter ces cas dans les années à venir en RDC. A ce jour, la criminalité faunique est classé troisième plus grande activité de contrebande et contribue sensiblement au financement des terroristes. Cette formation est organisée par Jurec avec le financement de l’INL et l’appui technique de AWF. Les organisateurs attendent beaucoup de récipiendaires. “Nous serons aussi très contents d’avoir de retour sur l’application de ce que vous apprendrez, sur le terrain”, encourage Me Fiston Mwenga.

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