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mardi, avril 16, 2024
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    Des personnes vivant avec handicap gazées, leurs vélos jetés dans la rivière à la frontière de Lufu…

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    Des personnes vivant avec handicap qui se battent pour leur reprise de trafic entre la RDC et l’Angola par Lufu,au Kongo central,ont été victimes des gaz lacrymogènes lancées par la police. Certains de leurs tricycles ont été jeté dans la rivière Malanga…

    Sur une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, des policiers à la frontière Congo-Angolaise de Lufu , jettent les tricycles des handicapés. Une immense fumée de gaz lacrymogènes est perceptible. Une femme clopin-clopant tente de fuir. “Les handicapés ont revendiqués légalement, fort malheureusement, l’administrateur du territoire (de Songololo, Ndlr) à son arrivée, a ordonné à ce que la police puisse attaquer les handicapés par des gaz lacrymogènes, de balles réelles. C’est déplorable. Il y a certains handicapés qui ont des chocs,des tricycles qui ont été jetés dans la rivière (Malanga, Ndlr) par des policiers”, raconte Felley Bokutsu, président de l’Union des personnes vivant avec handicap du Kongo central.

    Il est très remonté contre la police. Pour lui, elle ne devait pas obtempérer. “C’est un ordre mal donné par l’administrateur de territoire. Je ne vois pas comment les handicapés faibles que nous sommes, non armés et nous revendiquons légalement qu’on vienne nous bombarder. Je ne sais pas quelle était leur intention. Qu’est-ce qu’il voulait faire de nous en tant que faibles citoyens congolais. Là, c’est pour ternir l’image du chef de l’État, pour pousser les handicapés aux abois pour que le chef de l’État soit haï par la communauté de personnes vivant avec handicap”, regrette-t-il.

    Policiers blessés

    Des policiers ont aussi été blessés. Nos efforts à joindre l’administrateur du territoire de Songololo se sont avérés vains.
    Le 22 mai dernier, ces PVH ont manifesté à Matadi contre le communiqué du directeur provincial de la Direction générale des douanes et accises (DGDA) interdisant à toute personne « de faire entrer dans les installations douanières particulièrement à Lufu les tricycles et autres moyens de transport non reconnus en trafic international dans le but de transporter la marchandise sous douane en provenance de l’étranger (Asie, Europe) via la République d’Angola ». Les violons ont semblé s’accorder dans le sens de leur permettre de rentrer dans leurs droits. Un communiqué contraire devait été pris. Sans succès.

    Les PVH téméraires

    Vendredi 3 juin dernier, le ministre national de l’Intérieur est allé à leur rencontre. Il a promis échanger avec le responsable de la DGDA pour une solution. Là aussi pas de suite.
    Plusieurs personnes accusent les PVH de profiter de leur état pour frauder à la frontière Congolo-Angolaise de Lufu. Ce qu’elles réfutent.
    “Elles sont accusés à tort. Ce sont des gens à part entière,ils paient leur douane. Il faut qu’ils laissent les handicapés exercer leur métier parce qu’ils sont là depuis plusieurs années. Le problème a été réglé à Matadi, je suis surpris d’entendre des tracasseries”, ne comprend pas le Révérend Néhémie Tandi, président de la Ligue des associations de personnes vivant avec handicap du Kongo central.
    A Lufu, les PVH n’abdiquent pas. Elles continuent de battre le pavé.

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