Journée mondiale de la femme rurale : pas de dignité et d’éducation pour la femme rurale du Bas-Congo

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Augustine Manzeza,la femme de Tshela aux mains sectionnées/Infobascongo

La journée mondiale de la femme rurale est célébrée sous le thème : ‘’la femme rurale a droit à la dignité et à l’éducation’’. Malheureusement, ce thème contraste avec ce que cette femme vit au Bas-Congo. Ces difficultés restent  énormes. Les autorités, elles, continuent de promettre.

Augustine Manzeza,la femme de Tshela aux mains sectionnées/Infobascongo
Augustine Manzeza,la femme de Tshela aux mains sectionnées/Infobascongo

Au village Nkenge à 30 km de Matadi, sur la route nationale, une centaine d’habitants sont invités à célébrer la journée mondiale de la femme rurale. Elle est organisée par le ministère du genre, enfant et famille. C’est l’occasion pour les femmes rurales de ce village de 6 000 âmes de rappeler leurs déboires. ‘’Nous manquons des outils aratoires,moto-pompes, semences et  tracteurs. Pour 1 hectare, nous déboursons près de 180.000 fc (200 $) pour la location de cet engin. Nos cultures sont dévastées par des insectes, nous manquons de l’eau. Nous sommes pauvres’’, lance Irène Mantete.

A Mvuele II en territoire de Songololo, les femmes enceintes marchent sur 4 km pour atteindre une maternité. Ceux qui acceptent de rester accouchent sur une planche supportée par des briques cuites…A cette peine s’ajoutent les violences sexuelles. Une d’elles habitant Tshela à 245 Km de Matadi a vu ses doigts sectionnés par son mari. Elle avait refusé de s’accoupler avec lui. Il y a aussi le manque d’écoles…La maison de la femme du Bas-Congo qui devait se pencher sur les problèmes des femmes rurales surtout, n’est que l’ombre d’elle-même.

 Promesses

Femme violentée à Seke-Banza/Photo Dédé Kinkela
Femme violentée à Seke-Banza/Photo Dédé Kinkela

En rapport avec le thème de cette journée mondiale, Thérèse Mambu, ministre du Genre, Enfant et Famille lance : ‘’Nous devons relever le niveau d’instruction des habitants. Nous allons construire un centre de rattrapage à Nkenge’’, annonce-t-elle. Au sujet des desiderata de ces femmes, elle explique : ‘’tout se fait sur programmation. Le besoin a été livré. Il nous faut programmer selon les ressources, dans la prévision budgétaire 2014. Car, cette année, le gouvernement est déjà très avancée dans l’exécution du budget’’.  

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