A Tshela, dans le Bas-Fleuve, le tribunal de paix a condamné Kumbu Tsasa alias ‘’Mayi’’ pour anthropophagie et mutilation des cadavres. Il écope de cinq ans de prison. Le verdict de l’audience l’opposant au ministère public a été prononcé hier.
« Kumbu Tsasa est condanmé à 5 ans de prison et au paiement de 500.000 FC (556$) de dommage et intérêt à la famille de la victime’’. Tel est le jugement du tribunal siégeant en matière pénale à caractère de flagrance.Vingt huit ans,ce célibataire n’est pas à son premier forfait. Autrefois, il a été écroué pour avoir broyé le doigt d’un jeune homme. Kumbu travaillait à la Société coloniale d’agriculture du Mayumbe (SCAM). « Nous apprécions le caractère pédagogique du tribunal. Cette audience publique va dissuader les autres anthropophages s’il y en a car c’est une première dans notre territoire. Je demande au tribunal de transférer le condamné à Matadi. Les conditions de sécurité de la prison de Tshela ne sont pas garanties’’,croit dur comme fer Valentin Vangi;le président de la Société civile du kongo central. Ce dernier explique que« le 28 février dernier, Kumbu Tsasa a exhumé la dépouille de Muanda Mavinga, âgé de 6 ans au lendemain de son enterrement au village Vonde II, dans le secteur de Nganda Tsundi. Ce jeune homme a déplacé « sa proie » vers le camp model à 2 km. Il l’a morcélé et l’a cuit. Le chef du village l’a surpris puis l’a acheminé au parquet. ‘’Kumbu Tsasa a reconnu le fait’’.
Psychologue et pasteur, Charles Bromains estime que ‘’C’est un comportement pathologique qui s’écarte des normes. Parfois, c’est lié à la culture. Certains peuples ne différencient pas l’homme de l’animal. D’autres vengent inconsciemment leurs ancêtres qui ont été mangés. Ce comportement a été aussi mentionné dans la bible où les gens ont mangé les enfants à cause de la faim dans II rois 6.’’