Les avocats de Mbanza-ngungu, à 245 Km de Matadi sont montés au créneau. Ils dénoncent l’arrestation arbitraire de leur confrère présumé innocent d’un avortement clandestin qui a conduit à la mort d’une femme la nuit de mercredi à jeudi.
» Il a été foutu dans le coffre d’une voiture avec le réceptionniste de l’hôtel où il a été avec l’infortuné », se plaint Jean Peter Muzanayi,avocat au barreau de Matadi et Président de l’observatoire congolais des droits humains. Il dénonce avec une vingtaine d’avocats le mauvais traitement infligé à leur confrère mais aussi la rapidité avec laquelle le parquet l’a conduit en prison,ce sans en informer le Procureur Général encore moins le bâtonnier.
Cet présumé innocent reconnait avoir eu des relations sexuelles avec cette femme mère de quatre enfants mais ne comprend pas que l’on puisse lui attribuer l’avortement qui l’a tué à en croire une source. Pour le parquet,il y eu flagrance. »Non »,retorque Muzanayi qui dit que, » cette femme aurait avorté il y a plus d’un mois et qu’il n’y a que le médecin qui peut prouver le lien de la causalaité ». Il signale que la source médicale a évoqué une hypertension.
Outre l’avocat,le réceptionniste ainsi que les deux infirmiers du centre de santé où ,la femme est morte sont à la prison de Mbanza-Ngungu.