Au Bas-Congo au Sud-ouest de Kinshasa, les enseignants n’ont pas renoué avec la craie malgré l’appel du gouvernement. La rentrée des classes n’a pas été effective. Ils continuent d’exiger des meilleures conditions.
Dans la plupart d’écoles publiques de Muanda, Luozi, Mbanza-Ngungu, Nsanda…la rentrée n’a pas eu lieu. Enseignants et élèves ne se sont présentés. ‘’ Nous maintenons notre position jusqu’à l’uniformisation du salaire’’, a fait savoir Noel Nzinga, un enseignant. Le salaire d’un attaché de bureau de 1ère classe en province équivaut à celui d’un huissier à Kinshasa. Elève à l’Institut Mvuzi de Matadi,’’ Winnie Nsona coule lessive. ‘’ J’ai préféré rester à la maison au lieu d’aller passer mon temps à l’école pendant que je sais que les enseignants ne seront pas là ’’, se justifie-t-elle.
A Matadi, chef-lieu de la province, Ntentemba, Vuvu-Kieto, Mgr Lubaki, des écoles catholiques ont accueilli les élèves. Des enseignants ont été dans des salles des classes. Secrétaire du Synecat, Simon Nsilulu explique ’’dans ces écoles, ce sont les enfants des nantis qui y fréquentent. Ces derniers n’éprouvent pas les mêmes difficultés que d’autres, c’est normal que cette rentrée soit une préoccupation’’. Ce partisan du boycott de la rentrée des classes signale que l’effectif de ces enseignants était moindre et que la plupart y sont allés pour percevoir leur salaire d’août.
Pourtant hier, David Kuku, Ministre provincial de l’éducation avait relayé le message de Macker Muangu son collègue au niveau national.
Autres revendications des enseignants,’’ la modicité de salaire, la non mécanisation de certaines nouvelles unités, le manque de numéro matricule pour certains…’’.