
Félicien Mbedi, Ministre provincial de l’intérieur a répondu ce lundi à une question d’actualité à l’Assemblée provinciale au sujet ‘’ des arrestations arbitraires des partisans du parti politique Bundu dia Mayala(Bdm) dans le Bas-Congo’’. Pour lui, c’est un dossier judiciaire et non politique. Et, les arrestations ne sont pas arbitraires.
Auparavant, le Député Nzaki Niati auteur de la question d’actualité avait démontré que Bdm est légal. ’’A la demande introduite dans les 30 jours ouvrables, il n’y a eu de suite que 300 jours après alors que le Ministre devait répondre dans un mois, la Cour suprême de Justice qui a été saisi après refus n’a pas réservé de suite jusque là pendant qu’elle devait statuer toute affaire cessante…’’. Démontrant avec images que ce parti politique a pignon sur rue à Kinshasa, il a fait savoir que là, personne n’est inquiété.
L’incident
N’eût été la sagesse de Léonard Nsimba, Président de l’Assemblée provinciale, cette question d’actualité allait tourner au vinaigre. Le Ministre qui d’entrée de jeu a focalisé son propos sur des versets bibliques évoquant son élévation comme un miracle a suscité la nervosité de certains Députés. ‘’ Un opposant fait la volonté du diable’’, a –t-il déclaré après avoir relaté des faits reprochés autrefois à l’ex Bdk, mouvement politico-religieux taxé de mouvement insurrectionnel, xénophobe, sanguinaire duquel est né le Bdm. Sur le moment, l’honorable Tshiama de l’ex Bdk a pris l’option de quitter la salle en maugréant. Des fidèles de cet ex mouvement ont aussi rouspété ainsi que d’autres personnes. Sur demande de Léonard Nsimba, il a retiré cette parole. Soudain bible en main, il s’est agenouillé pour prier.
Pour le Député Nzati qui lui a fait savoir qu’il n’est pas chrétien, Bdm est légal et que seule la constitution est sa bible.
Une question d’actualité ne suscitant pas de débat, le Président de l’assemblée a dégagé l’idée générale des Députés. ‘’ Il faut que le contentieux Bdm –gouvernement central trouve une solution en rapport avec la constitution. Sinon, il faut l’arbitrage du Chef de l’Etat comme dit la loi. Notre province a connu des problèmes, nous ne voulons pas une réédition. Nous invitons la population au calme en attendant un dénouement heureux’’.