Election : des menaces de règlement de comptes

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une avenue de Matadi/Infobascongo
 

une avenue de Matadi/Infobascongo

Au fur et à mesure que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) annonce les résultats partiels de la présidentielle, des menaces de règlement de comptes deviennent légion au Bas-Congo au sud-ouest de Kinshasa. Les partisans de Kabila sont les plus visés.Président Provincial des Eglises du Réveil du Congo, Damien Lukoki est menacé de mort au téléphone mais aussi en court de route. Ses sœurs le sont aussi ainsi que les fidèles de son église. Depuis, les cultes sont vidées de 60% des ouailles. ‘’J’en appelle donc à ma protection, à
celle de ma famille, des fidèles de notre Eglise ainsi que du personnel de notre école qui tous, souffrent actuellement du traumatisme des pertes programmés. Que le Gouvernement de la Rd Congo en général et  Provincial du Bas-Congo en particulier ainsi que la Communauté internationale soient interpellés à cette question’’,
demande-t-il.

Lors de la campagne électorale de Joseph Kabila à Matadi, capitale du Bas-Congo, c’est lui qui avait dit le mot de prière. Il avait remis une bible à celui qu’il a appelé : ’’ notre beau-frère’’.

Un cameraman de la Radio télévision nationale congolaise, chaîne provinciale vient de trouver un asile. Son péché : avoir accompagné Deo Nkusu, le vice-gouverneur pendant la campagne électorale mais aussi d’être Kimbanguiste. Les fidèles de cette église avait reçu la consigne de voter pour Kabila.

Des cas du genre sont nombreux à travers la province.

C’est depuis que Daniel Ngoy, président de la Ceni publie les résultats provisoires laissant entrevoir clairement la victoire de Joseph Kabila, le président sortant que les menaces sont proférées à l’encontre de ses partisans.

L’opposition aussi

Cependant, les premières attaques orchestrées l’ont été contre Fabrice Puela, candidat député. Pendant que Kabila battait campagne à Matadi, il circulait dans la ville lui brandissant un carton rouge. L’arrivée de Tshisekedi avait connu un grand succès notamment grâce à lui. Du coup, il est devenu l’homme à abattre.  Si lui-même dit qu’il s’est sauvé en dehors du pays, d’autres font savoir qu’il s’est refugié à la Mission des nations-unies pour la stabilisation du congo (Monusco), bureau du Bas-Congo.

C’est déjà ce vendredi tôt matin que la Ceni promet publier les résultats provisoire de l’élection présidentielle. Au Bas-Congo où le président sortant a largement été battu, les esprits restent surchauffés. La crainte des représailles est grande.

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