Pierrot Mvumbi, coordonnateur de la Société civile du Kongo central (Socikoc) est bel et bien à Matadi. Il a quand même accepté de recevoir notre rédaction. Il coupe court aux rumeurs persistantes dans la ville sur sa fuite à cause du mandat de comparution émis à son encontre par l’avocat général.
Vêtu en survêtement jogging ce dimanche d’octobre, c’est un Pierrot Mvumbi souriant mais qui visiblement a perdu du poids qui nous reçoit dans sa résidence. ‘’Je suis sous régime car, j’ai un problème de cholestérol’’, explique-t-il. Il ouvre une farde et sort la lettre du Dr Ndangi, un médecin de Matadi qui l’a recommandé auprès d’un cardiologue. Elle date du 8 août dernier. Mvumbi monte à kin selon lui, le 12 août pour répondre au rendez-vous du cardiologue Dr Bila Kapita. Il me brandit les clichés des examens qu’il a subis. ’’C’est privé mais je te le montre pour que tu comprennes que je n’ai jamais fui Matadi, explique-il. Le mandat de comparution de l’avocat général est arrivé le 14 aôut pendant que j’étais déjà à Kinshasa.’’
Au sujet de ce mandat de comparution, il explique que ‘’son dossier a été demandé en communication par le procureur général de la République’’.
En effet, mi-août, il a écrit à cet haut magistrat pour exprimer des craintes quant à l’impartialité dans le dossier RMP.3493/PG.080/2013/KAM ouvert à sa charge au parquet général de Matadi.
Il était accusé d’avoir trafiqué les signatures de certains membres de la société civile du Bas-Congo sur un mémorandum adressé au chef de l’Etat. Ils décriaient selon eux, la gestion de Jacques Mbadu, le gouverneur. »Pourtant, le procès-verbal démontre effectivement qu’ils ont pris par à la rencontre et avalisé le mémorandum », informe le coordonnateur de la Socikoc.
Quant à la situation de la province, il s’est refusé à tout commentaire.