Ce petit-fils de Joseph Kasa-Vubu qui veut devenir député national

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Numéro 104, Joseph Khasa Mabika figure sur la liste définitive des candidats aux législatives nationales de décembre 2023, à Tshela au Kongo central. Il rêve du fédéralisme, de l’autosuffisance alimentaire, des bonnes infrastructures…

Parmi les trois sièges du Kongo central aux législatives nationales, Joseph Khasa veut en briguer un. Objectif : changer le paradigme dans la politique congolaise et redonner l’espoir perdu par des millions de Congolais qui attendent jusqu’aujourd’hui l’arrivée d’un sauveur. ‘’A chaque virage déterminant de la politique de notre pays, c’est plus la déception qui envahit les Congolais ‘’, regrette-t-il. 

Stopper le cycle de l’impunité

Ce détenteur d’une licence en droit privé et judiciaire de l’Unibaz devenue Université Kongo caresse des ambitions.  ‘’Je crois qu’en moi se trouve l’atavisme du sang royal’’, reconnait ce petit-fils de Kasa-Vubu.  Plus tard, il va décrocher une maitrise en droit international de l’université de Johannesburg avant de vivre aux USA, en Europe voire dans bien de pays africains,  Il avoue ‘’qu’il se sentait toujours triste et angoissé quand il voyait comment les dirigeants de ces pays-là, malgré leurs différents points de vue sur le plan politique  social, culturel, religieux etc… mettent leurs egos de côté et se battent pour le bien-être social de leurs peuples’’. ‘’Si ceux-là sont des humains vivant sur cette terre des hommes peuvent faire autant de sacrifices pour le bien-être de leurs peuples, qu’est ce qui fait que les dirigeants congolais ne soient pas encore à ce stade et que pour la plupart, seuls leurs intérêts privés valent mieux que les intérêts collectifs et donc la politique n’est plus une passion au service du peuple mais plutôt un fonds de commerce se transmettant de père en fils si pas de génération en génération ?’’, ne comprend-il pas.  Et de se cabrer :’’Cela ne doit plus continuer, il faut stopper ce cycle d’impunité et d’un laisser-aller sans précédent dans tous les domaines de la vie en RDC.’’

Pouvoir au peuple

Mais pour y parvenir, il faut briguer un mandat. Joseph Khasa pense faire entendre sa voix à la chambre basse. ‘’La première chose, c’est de remettre le fédéralisme sans trop le nommer parce que le pouvoir qui a été depuis plusieurs années confisqué par nos politiciens doit quitter le sommet pour la base’’, détaille-t-il dans son programme. Pour ce conseiller au ministère des Droits humains, du président de la République en passant par les différents gouverneurs jusqu’aux Chefs de village, ‘’tous doivent être élus au suffrage universel par le peuple dans le souci d’approcher plus la prise des décisions non pas dans les bureaux climatisés de Kinshasa ou des chefs-lieux des provinces mais plutôt par la base’’.

Pays riche en terres arables, la RDC peine à nourrir ses habitants. La province du Kongo Central au sud-ouest de Kinshasa, grenier agricole perd de plus en plus sa renommée. C’est à cela que le candidat Khasa pense à l’autosuffisance alimentaire. Pour le Kongo central, il compte capitaliser ses nombreuses terres vierges pour dit-il, ’’ encourager le gouvernorat à acheter le plus de produits possible pour leur retraitement et leur revente dans des grandes villes du pays mais aussi dans ses neufs pays voisins’’.’Cela va booster la création d’emplois de milliers de jeunes qui chôment mais qui seront repartis suivant les différentes compagnies que nous allons créer parce que l’objectif sera d’en créer au moins une chaque semaine’’, ambitionne-t-il.  Les cultures comme le haricot (à Seke-Banza), l’ananas (à Loango) et autres, le candidat propose ‘’qu’ils soient achetés par le gouvernorat et revendus dans les différents points focaux dans toutes les communes de Kinshasa, dans les grandes agglomérations du pays mais aussi dans les autres pays frontaliers de la RDC’’.  

Riche programme

Fenêtre ouverte du pays à l’extérieur par l’océan atlantique, le port de Matadi reçoit des tonnes de poissons en provenance de l’étranger. ‘’La pisciculture sera une priorité parce que le Kongo central n’importera plus tous les poissons de l’étranger. La Namibie et l’Afrique du Sud qui nous les fournissent n’ont pas le meilleur climat que ce que nous avons en RDC’’, estime-t-il.

Parmi ses autres projets : la mise en place d’une grande minoterie du manioc avec toutes ses dérivés(sorbitol pour l’industrie alimentaire, la vente chez Nestlé de l’éthanol qu’on mélange avec le carburant…) ;l’accès à l’éducation, à la santé, la construction des autos routes entre Kinshasa et le Kongo Central ,le transport ferroviaire ,la promotion de l’industrie et du commerce international, la recherche au sein des universités et les échanges des étudiants congolais d’avec les universités étrangères, des grandes reformes au sein de l’éducation et des chefs coutumiers, la promotion des jeunes, des mamans et des handicapés dans plusieurs structures qui seront créées, la formation des états-majors des jeunes dans tous les secteurs pour la création des PMI et PME. 

Il fait confiance à ses électeurs de Tshela, une circonscription électorale qu’il connait bien, lui qui a étudié à Thotama, à Singini avant d’aller décrocher son diplôme d’Etat  à Kangu.

Le conseiller du ministre des Droits humains est candidat du regroupement politique Réveil Populaire(Repop).