Les violons ne s’accordent pas entre une frange de la famille de Ne Muanda et ses enfants. Si pour les premiers, le leader du mouvement mystico-religieux doit être enterré dans son palais royal de Macampagne, à Kinshasa, pour ses enfants, c’est dans son village qu’il doit reposer pour l’éternité.
Après les émotions sur la disparition de « Nkaka » le 18 octobre 2023 à Kinshasa, et un questionnement sur les vraies causes de sa mort, le lieu de sa sépulture ravive la tension.
Au départ, les deux parties de Kinshasa avaient opté pour le « palais royal ». Mais les enfants se sont révisés. « En réfléchissant, nous avons réalisé que nous n’allons pas respecter sa dernière volonté, celle d’être enseveli à Nsukumalombo(à Luozi). C’est ce qu’il nous répétait », rappelle Kenge Nsemi,sa fille dont les dix autres enfants ont prêté la voix.
Au cours de la réunion entre la famille et les enfants le 26 octobre,il a été relevé les difficultés d’atteindre ce coin reculé du territoire de Luozi à cause de la route délabrement et de la difficulté de recevoir les gens. Le vote de la décision finale l’a été en faveur de la famille(avec l’appui de quelques dirigeants de Bundu dia Mayala) qui estime que « Ne Muanda Nsemi » peut être enterré provisoirement au « palais royal ». Mais cela ne passe pas pour les enfants ainsi que les autres membres de famille qui vivent à Nsukumalombo. « Quelles que soient les conditions de la route où d’hébergement, nous devons nous incliner à sa volonté », insiste-t-elle. Ils sont nombreux les « Makesas » qui se rangent derrière ces enfants.
Selon une source, Guy Bandu, le gouverneur du Kongo central n’attend que l’harmonisation entre les deux camps pour qu’intervienne la province pour des funérailles dignes de »Nlongi a Kongo ».
Mais qu’adviendra-t-il finalement ?
Une autre pomme de discorde portera sur l’héritage de Ne Muanda Nsemi. Ses biens, Bundu dia Kongo, sa branche spirituel et Bundu dia Mayala, son parti politique.