
Fatigués des conditions difficiles à la prison du district des Cataractes de Mbanza-Ngungu à 215 km de Matadi, des pénitenciers ont choisi de s’évader dans la nuit du mercredi à jeudi. La vigilance des surveillants n’a pu concrétiser leur rêve.
Par Jean-Luc Kissakanda
A l’aide des burins, machettes, bars de fer…, qu’ils sont subtilisés auprès des maçons qui s’affairent à séparer les cellules des prisonniers d’avec celles des prisonniers ils ont réussi à creuser une sorte de galerie et ont enlevé quatre briques.
Ces pénitenciers de la cellule 1, les plus dangereux de la prison du district ont haussé le son de leur radio pour que les bruits des outils ne soient entendus des policiers et surveillants. Erreur car, ils n’ont pu tromper la vigilance de ce dernier.
Construit depuis l’époque coloniale, la prison du district est prévue pour ceux qui commettent des crimes allant d’1 à 5 ans. Malheureusement, elle accueille des condamnés à voire 20 ans. En état de délabrement avancé, les 219 pénitenciers qui s’y trouvent partagent 5 petites cellules au lieu de 11. Selon un surveillant, c’est depuis plus de 12 ans qu’elles n’ont plus jamais été désinfectées. Du coup, des insectes hématophages tels que punaises, poux…colonisent murs, portes, fenêtres et vêtements.
C’est grâce à la croix rouge que ces prisonniers sont nourris.