Matadi : Wabelo et deo Nkusu en justice

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Instruction à la cour d’appel de Matadi du contentieux électoral entre  Wabelo, un habitant et Deo Nkusu, le gouverneur intérimaire du Bas-Congo. Il tient mordicus à l’invalidation de la candidature de ce dernier à l’élection du gouverneur. Et pour cause : l’utilisation selon lui, des biens publics et agents de l’Etat lors du dépôt de sa candidature à la Commission électorale nationale indépendante(Ceni).

’’Ces personnes que vous voyez à travers ces images sont les administrateurs des territoires de Luozi, Madimba et  Songololo. Et, ce véhicule utilisé pour le cortège appartient à l’Etat…’’, accuse Wabelo. Débout à côté de ses trois avocats à la cour d’appel de Matadi, il visionnait avec les juges, les images du dépôt de la candidature du ticket Deo Nkusu-Jean-Marie Mulatu. Pour lui, elle doit être invalidée. Il s’appuie sur l’article 36 de la loi électorale. Celle-ci dispose : ‘’Est interdite, l’utilisation à des fins de propagande électorale des biens, des finances et du personnel de l’Etat, des établissements et organismes publics et des sociétés d’économie mixte. L’utilisation des biens, des finances et du personnel public visé ci-dessus est punie de radiation de la candidature ou d’annulation de la liste du parti politique, ou du regroupement politique incriminé’’.

Ce qu est différent du cas de Deo selon la partie défenderesse. ‘’ Il n’a jamais utilisé l’argent de l’Etat ni les fonctionnaires’’, rejette Jacques Zakayi. Les exceptions qu’il a relevées n’ont pas été prises en compte par la cour. Il  estime que le requérant devait saisir la Ceni ou le ministère public et non la cour d’appel.

L’ombre de  ‘’sauvons le Bas-Congo’’

Wabelo est président de l’Udeco, un parti de la majorité. Il croupit sous la suspension de son parti politique pour s’être fait membre de ‘’sauvons le Bas-Congo’’. Celle-ci dénonçait une  »mauvaise la gestion » de Deo Nkusu. Son avocat était le porte-parole de cette plate-forme. Elle a été interdite par le gouvernement. Les autres membres de l’ex  »Sauvons le Bas-Congo  » étaient aussi présents dans le prétoire. Parmi eux, Didier Mambweni. ‘’ Nous avons demandé l’annulation de sa candidature à la Ceni, nous ne l’avons pas obtenue parce qu’elle est inféodée. En tout cas, nous sommes de cœur avec Wabelo’’, affirme-t-il qui croit à la neutralité des juges.

Lors de la campagne électorale  présidentielle de novembre dernier, l’Udps avait saisi vainement la Ceni pour l’annulation de la candidature de Joseph Kabila. Elle s’insurgeait contre notamment ‘‘l’utilisation abusive des biens publics’’. Mais, elle n’avait pas obtenu gain de cause. Pour ce contentieux, c’est une instance judiciaire qui est saisie. Le verdict est très attendu.

Mais, le cas n’est pas similaire. Il concerne une élection qui doit se faire ce 28 octobre par les députés. Des avocats relèvent que la loi est floue et qu’il n’y a pas de jurisprudence à propos. Autre problème: au cas où la candidature du  gouverneur est invalidée, la loi ne dit pas qu’il peut saisir la cour suprême.

Outre Wabelo, le Mouvement du peuple Congolais pour la république a aussi réclamé l’annulation de la candidature du tandem Nkusu-Mulato. Sa requête a été rejetée parce que son  président fédéral s’est présenté sans avocat et sans mandat du parti.

C’est ce samedi que se poursuit l’audience.

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