spot_img
mardi, avril 16, 2024
More
    spot_img
    AccueilA la uneMatadi : jérémie, un cireur bien "sapé" et apprécié

    Matadi : jérémie, un cireur bien « sapé » et apprécié

    -

    Jérémie,un cireur de Matadi/Photo Dieudos Muaka

    Il a fière allure ce cireur de chaussures de Matadi, au sud-ouest de Kinshasa. Toujours soigné, habillé en costume et cravate dans une ville où il fait habituellement chaud, Jérémie Masiala, la trentaine révolue, force l’admiration des passants qui n’hésitent pas à solliciter ses services. Tenant dans sa main gauche un sac marron en cuir contenant des boîtes de cirages, des chiffons, linges et liquides…, il sillonne à pied à longueur de journée les principales artères de la ville. « J’exerce avec fierté ce métier qui me fait désormais vivre depuis 2006 », dit-il, tout sourire.

    Après la mort de sa mère et le départ de son père en Angola, son pays d’origine, il a appris à se battre tout seul. Après avoir décroché un brevet d’aptitude professionnelle en mécanique générale, il se lancera sans succès à la recherche d’un emploi correspondant à sa formation. Un, deux, trois ans après, il sera pris de découragement et décidera de devenir cireur. Cependant, pour attirer la clientèle, il opte pour un look particulier : une tenue correcte comme celle d’un fonctionnaire, à l’opposé de ses collègues cireurs qui sont très souvent mal habillés.
    Une stratégie payante. Son bel aspect et sa courtoisie lui ouvrent les portes de tous les gens qui comptent à Matadi. « Je ne connais pas de repos, affirme-t-il. Mes principaux clients qui se recrutent parmi les grandes personnalités de la ville viennent souvent me déposer leurs souliers à domicile ». Ses recettes journalières d’environ 10$ dépassent de loin celles de ses autres collègues cireurs qui en gagnent difficilement la moitié. « Avec ce que je gagne, j’interviens de temps en temps dans la scolarité de mes deux jeunes frères, j’achète mes habits et je me nourris », se réjouit-il. Il dit ne s’être pas trompé en embrassant, contre toute attente, ce métier et répond courtoisement à tous ceux qui le dénigrent dans la rue qu’ « il n’y a pas de sot métier, il n’y a que de sottes gens ».

    Par Dieudonné Muaka(lire d’autres articles sur www.syfia-grands-lacs.info)

    Articles Liés

    LAISSER UN COMMENTAIRE

    S'il vous plaît entrez votre commentaire!
    S'il vous plaît entrez votre nom ici

    Ce site est protégé par reCAPTCHA et la Politique de confidentialité, ainsi que les Conditions de service Google s’appliquent.

    Stay Connected

    0FansJ'aime
    0SuiveursSuivre
    0SuiveursSuivre
    21,600AbonnésS'abonner

    Articles recents