A l’occasion de la journée mondiale du don bénévole du sang ce 14 juin, coup d’œil sur le Centre provincial de transfusion sanguine(CPTS) du Bas-Congo. Ce dernier manque cruellement du sang. Pour cause : l’absence de sensibilisation des donneurs du sang.
‘’Mensuellement, la demande de la province est estimée à près de 45.000 unités de sang. Malheureusement, nous atteignons difficilement à peine 100 unités ‘’, révèle docteur Jules Tsita, coordonnateur du Centre Provincial de la Transfusion Sanguine (CPTS). Il attribue ce déficit au manque de sensibilisation. A Matadi, dans le Bas-Congo, beaucoup ont perdu la culture de donner de leur sang. Certaines personnes refusent carrément. ‘’Nous donnons du sang gratuitement mais les unités du sang sont vendues dans les hôpitaux. J’ai pris l’option de ne plus donner’’, explique Elysé Kiambomba. Pour Tsita ‘’les unités qualifiées sont disponibles moyennant un coût : 7 $. Cette somme nous permet de faire face au problème lié au recrutement des donneurs, à la rupture, à l’approvisionnement des réactifs. En principe, les structures fixent le prix à 13 $ pour résoudre certains problèmes administratifs. Si la communauté adhère au don bénévole de sang, le centre sera suffisamment approvisionné et il n’y aura plus de plaintes’’.
En vue de faire face à la carence du sang, le CPTS a initié l’opération ristourne. Elle consiste à demander à la famille du patient de s’amener avec deux autres donneurs du sang en plus d’une unité de sang. C’est depuis 2011 que le CPTS a été doté d’un laboratoire. La journée mondiale du don bénévole du sang est célébrée sous le thème : ‘’donner du sang, c’est sauver de vie ‘’’.