Matadi: salles de fêtes, salles de morts

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Des sourds-muets en liesse dans la salle Nsona/Infobascongo
Des sourds-muets en liesse dans la salle Nsona/Infobascongo

Les deuils ne sont plus organisés en plein air à Matadi, chef-lieu du Bas-Congo. Depuis bientôt un an, une nouvelle façon de pleurer les morts a vu le jour dans la ville. Les salles utilisées pour organiser les fêtes et diverses manifestations, servent désormais également à exposer le corps du défunt. Dans ces salles généralement peu grandes et pas toujours bien aérées, les pleureuses et les membres de famille s’agglutinent autour du cercueil malgré la chaleur et le risque de contagion. « Chez nous à Kinshasa, les salles qui servent à pleurer les morts sont suffisamment spacieuses, l’assistance est éloignée du cercueil pour éviter toute contamination au cas où le défunt est mort d’une maladie contagieuse. Mais ici à Matadi, ce n’est malheureusement pas le cas… », s’étonne Jacques Nlandu, venu passer des vacances dans la ville portuaire. Les médecins mettent en garde. Chef du bureau de l’OMS au Bas-Congo, docteur Berthe Nkuku pense qu’ « après la levée du corps de la morgue, les familles devraient le conduire directement au cimetière ». Car la température élevée de la roche des monts du Bas-Congo exposent les corps à la putréfaction, surtout que la plupart des familles n’ont pas de quoi acheter du formol pour l’embaumement. « Les cadavres ne peuvent jamais être manipulés par tous, surtout pas les embrasser comme cela se passe da

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