26 janvier journée mondiale contre la lèpre: Bas-Congo : moins sensibilisés, plus de lépreux

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Dépistage de la lèpre/Photo wikio

Faute de moyens, les habitants du Bas-Congo ne sont plus sensibilisés sur la lèpre. Pourtant, le nombre de malades continue d’aller croissant. Ignorants, ils recourent à des produits de lutte contre des maladies dermiques qui les détruisent davantage.

Dépistage de la lèpre/Photo wikio
Dépistage de la lèpre/Photo wikio

’Au Bas-Congo, au moins 110 cas de lèpre sont enregistrés chaque année. Alors que nous voulons un monde sans lèpre’’, regrette docteur Ambroise Umba, coordonnateur du programme lèpre et tuberculose au Bas-Congo ouest. Pour janvier 2014, deux cas viennent déjà d’être enregistrés. Le nombre des victimes va croissant depuis qu’il y a cinq ans, les relais communautaires ont cessé de sensibiliser les habitants sur cette maladie bactérienne.  ‘’Elle est le parent pauvre. Il n’ y a pas de partenaires qui appuient ce secteur pour sensibiliser la communauté’’, ajoute-t-il. Cependant, ‘’Solidarité protestante*’’ sur son site dit ‘’qu’elle est présente au Bas-Congo depuis 1996 et qu’en 2011, elle a pris en charge 139 malades de la lèpre’’. Une Ong que Dr Ambroise avoue ‘’ne pas connaître’’.

 Plus de 20% de séquelles

A cause de ce manque de sensibilisation, des habitants confondent la lèpre aux maladies dermiques. Ils recourent ainsi à des produits inappropriés. ‘’Il y a même un journaliste qui en souffre mais, il ne croit pas au diagnostic. Il a préféré se rendre chez des tradipraticiens’’, informe Julien Nsukula, infirmier supérieur, chargé des activités de la lèpre et tuberculose dans la zone de santé de Matadi. ‘’Prendre d’autres produits détruit davantage ces malades’’, prévient-il.

La lèpre est une maladie contagieuse et infectieuse chronique due au Mycobacterium leprae (une bactérie proche de l’agent responsable de la tuberculose) se transmettant par des gouttelettes buccales. Il touche les nerfs périphériques, la peau et les muqueuses et provoque des infirmités sévères. La maladie se développe particulièrement dans les milieux humides, forestiers et riverains. Le traitement est gratuit. ‘’ On fait une polychimiothérapie multi- bacillaires pendant six mois si le dépistage est précoce et  12 mois s’il est fait tard. Néanmoins, pour ce dernier, elle laisse des séquelles à plus de 20% de cas’’, révèle Umba. Il conclut : ‘’La finalité est que la population arrive à suspecter la lèpre et à orienter le malade vers un centre de santé. Pour cela, il faut de l’argent pour sensibiliser.’’

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