Une visite de réconfort. C’est ce qu’apporte le ministre des Droits humains Albert-Fabrice Puela aux filles-mères violées, encadrées au centre « Maman Lynn » de la 81e communauté méthodiste au Congo de Kindu dans le Maniema, jeudi 16 février.
Au centre Maman Lynn, ces filles – mères apprennent l’alphabétisation, la coupe et couture, la pâtisserie, la cuisine congolaise, l’ économie domestique, l’hygiène et santé, la savonnerie, le tissage, le tricotage, l’esthétique et la coiffure… “Relevez vos têtes, vous n’avez rien fait de mal pour mériter ce que vous avez subi. Vous êtes des personnes à part entière. Vous êtes semblables à Denise Nyakeru, première dame de la République, elle qui vient d’être plébiscité par les Nations Unies pour son implication en matière de lutte contre les violences sexuelles faites à la femme”, fortifie-t-il. Son encouragement est nourri par des applaudissements. Ces filles se battent pour oublier leur dur passé
Souhait d’un accompagnement
Le centre Maman Lynn se décarcasse pour restaurer et consolider la dignité de la femme et procurer en elle la confiance, ainsi que l’espérance de la continuité de la vie aux femmes survivantes d’agressions sexuelles et aux femmes vulnérables, aux mères abandonnées et stigmatisées de l’est de la RDC. Il est en pleine construction de la grande salle de réunion, mais également en voie de renforcer les activités d’auto-prise en charge et d’auto-financement. Dans un mémorandum adressé au ministre Puela, il sollicite un accompagnement. Le coût global des travaux s’élève à 38 760$. “Comptant sur votre sens de responsabilité, ce n’est pas une obligation mais un souhait de vous voir accompagner les activités du centre « Maman Lynn » par le minimum que vous pouvez disposer”, demande la coordinatrice Docteur Marie Claire Manfundu Diandja.