Montée fulgurante du taux de mortalité mensuelle à la prison centrale de Kindu:Albert-Fabrice Puela écœuré

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La prison centrale de Kindu, un mouroir. Le taux de mortalité offusque Albert-Fabrice Puela, Ministre des Droits humains en mission dans le Maniema: Plus de dix morts le mois.

Plus de cinq cents prisonniers de la maison carcérale de Kindu vivent la peur au ventre. Quand ils voient Puela, pour eux, ils sont face à leur sauveur. “Sortez-nous d’ ici, sinon nous allons mourir. L’un de nous est mort de tumeur”, scandaient-ils dans la cour de la prison. Ils sont victimes de beaucoup de maux qui les emportent.D’autres ont la peau sur les os, ils marchent à peine… “Ils souffrent de tuberculose, de la mycose, de la gâle, de la malnutrition”, fait savoir Angel Makope, infirmière soignante du centre de santé de cette prison.
Nombreux y moisissent incertains d’être devant le juge un jour. A l’instar d’André B, sexagénaire, père de cinq enfants. “Je suis ici depuis deux ans sans jamais passer devant le juge”, l’armoie-t-il presque. Rachel M. N 20 ans qui porte un nourrisson né en prison. .Elle n’en peut plus. “Aidez-moi à sortir d’ici avec mon bébé, car je manque à manger et mon bébé est malnutri”, lance cette femme condamné à deux de prison pour recel. ‘Albert-Fabrice Puela est ému de compassion. Il s’ entretient avec le Procureur Général. “Veuillez revoir le cas de cette femme, car la vie de son bébé et la tienne sont en danger”. Réceptif, le Procureur promet de “revoir son cas déjà en appel enfin de lui accorder une liberté provisoire dès la première audience”.

Longtemps détenus mais non jugés

Ces détenus et condamnés à la prison de Kindu y sont pour divers griefs : viols, vols, recel, , associations de malfaiteurs. Ils y sont depuis des jours, des mois, voire des années sans être jugés. Seuls 214 condamnés sur un total de 510 détenus.

Construite en 1938 pour 250 pensionnaires, cette prison centrale de Kindu qui est dans état de vétusté très avancé n’a jamais subi une cure de jouvence. A l’heure actuelle, elle pife de manque d’électricité, d’eau, des’ installations hygiéniques, ses tôles sont délabrées, les murs sont fissurés…