Dissémination des textes et lois favorables à l’entrepreneuriat féminin: malvoyants, malentendants et Afejuco désormais ensemble

0
699

Dans la salle polyvalente de Notre Dame de Fatima, à Matadi, les malvoyants et les malentendants s’imprègnent du Projet d’appui au développement des micros, petites et moyennes entreprises (PADMPME) pour le développement du secteur privé, grâce à l’Association des femmes juristes congolaises (Afejuco).

Il vise à assainir le climat des affaires en RDC. Ces personnes vivant avec handicap (PVH) prennent l’engagement d’accompagner l’Afejuco dans la dissémination des textes et lois favorables à l’entrepreneuriat féminin.

Depuis une année, en partenariat avec ONU-femmes, l’Afejuco dissémine les textes et lois en faveur de l’entrepreneuriat féminin. Me Bibiane Bankento, vice-président de cette association, présente le projet PADMPME aux PVH. “Nous sommes heureux de vous rencontrer. Notre projet est appelé “projet de dissémination de textes et lois favorables à l’entrepreneuriat féminin. Il est clairement établi que des femmes et jeunes sont de moins en moins dans l’entrepreneuriat, l’économie du pays n’est pas non plus florissante. C’est ainsi que les autorités du pays ont contacté la banque mondiale pour obtenir un financement en faveur de l’entrepreneuriat féminin… nous voulons que toutes les catégories de personnes s’impliquent dans les activités entrepreneuriales que vous soyez une personne vivant avec handicap, vous êtes capables d’entreprendre et mieux gérer vos affaires et ainsi être en mesure de prendre soin de vos familles. Pour relever les climat des affaires il faudrait que chaque quotient de personnes puissent intervenir”, soutient-elle. “On a exclu personne, les malentendants, les malvoyants tous sont concernés par le projet. On veut que l’entrepreneuriat féminin se renforce davantage”, martèle Hiller Mbambi Bazeto point focal de PADMPME à Matadi.

Messages clés

Me Gancia Baniakina, membres de l’Afeju explique aux PVH les cinq messages clés que dissémine sa structure. Ces messages résument les textes et lois favorables à l’entrepreneuriat féminin. “Entreprendre et travailler, c’est possible pour la femme mariée, car la loi l’autorise. Entrepreneurs, respectez les droits de travailleurs et travailleuses que vous recrutez. Dénoncez le harcèlement sexuel en milieu entrepreneurial. Femmes, jeunes, pour sécuriser et garantir vos affaires, enregistrez votre entreprise à moindre coût et en peu ‘de temps au Guichet unique. Femmes et jeunes, vous pouvez sortir de l’informel en créant une entreprise individuelle”.

Des PVH décidées

Lulu wa Lulu est président de l’association des sourds de Matadi. Il lève l’option de disséminer des textes et lois favorables à l’entrepreneuriat féminin. Son message est interprété par Giscard Masueni, directeur de l’école des sourds CS Espérance. “Nous étions stigmatisés, négligés et méprisés mais maintenant après ce message, nous avons compris que l’État congolais a le souci que toute personne puisse se développer. C’est ainsi que nous en tant que sourds, nous ne voulons plus être en reste, nous voulons progresser avec toutes les couches de la population. Nous sommes heureux d’avoir entendu ce message et nous vous promettons que nous ferons de notre mieux de le transmettre fidèlement auprès de nos amis sourds pour que tous ensemble nous puissions aller de l’avant sur le plan de l’économie ”, soutient-il. Comme lui, Josué Luniangu, malvoyant et journaliste à la BNFM 89.3 Hmz tient à capitaliser cet instrument pour sensibiliser ses collègues à travers son émission “Parole aux aveugles”. “Je veux sensibiliser les non-voyants afin qu’ils prennent conscience qu’ils ne sont pas faibles, mais plutôt capable de participer au développement de notre pays ”, s’engage-t-il. Mais aussi à travers l’écriture braille. C’est l’occasion pour lui de demander au gouvernement central que provincial à soutenir le centre “Beto Zolasana” qui s’occupe de l’encadrement des malvoyants. Un lot d’écriture braille, don de l’ONU-femmes, aux écrits de la sensibilisation lui a été remis.