Face à l’insécurité grandissante au Kongo central, le gouvernement provincial annonce une série de mesures préventives urgentes

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Au Kongo central, l’insécurité bat son plein. Outre les coupeurs de route, quelques cas des rapts sont signalés à travers la province de Guy Bandu, des véhicules ont été interceptés à bord desquels des enfants mineurs. Pour lutter contre ce fléau, le gouvernement provincial a pris une série de mesures préventives urgentes. Dans l’opinion publique, elles sont diversement commentées.

“Nous avons été dans une phase où tout le monde déplorait le phénomène Kuluna, maintenant il y a eu un autre phénomène qui arrive, le phénomène kidnapping. La nuit du mercredi au jeudi, nous avons arrêté un bus en provenance de Boma avec une vingtaine des enfants à l’intérieur. Ils ont passé deux jours chez nous à la mairie de Matadi. C’est hier que nous avons mené les enquêtes jusqu’à arriver à la conclusion. Ils sont retournés à Boma. Maintenant que je vous parle, un autre groupe que nous avons démentelé qui est arrivé du bas-fleuve, ils sont à la mairie de Matadi, des enfants enlevés, je crois qu’ils sont au nombre de 15”, soutient Kumbu Kumbu Filbert, chef de bureau 1 de la mairie de Matadi. “Quand on arrêté ces véhicules avec des mineurs. Pourquoi on ne remonte pas le fil pour arriver aux vrais commanditaires, bénéficiaires de ces actions au travers de ces kiddinapeurs. On doit arriver à démenteler tout le réseau. Qu’ils soient responsables au niveau politique, administratif, militaire et tout. Ce que nous ne voulons pas, ce sont des actions à demi-teinte”, soutient Me Jonh Kayembe, avocat au barreau du Kongo central.

Des mesures préventives urgentes

Pour faire face à cette insécurité le gouvernement provincial par le biais du ministre provincial de l’intérieur, des affaires coutumières et de la sécurité du territore du Kongo central. “L’interdiction de circulation des véhicules, des taxis et autres aux vitres teintés et fumés ; la limitation de nombre des passagers à bord ; l’affichage visible de l’identification et des plaques d’immatriculation des taxis, des taxis-bus et motos ; l’attention particulière à porter sur les véhicules de toute marque ne disposant pas de plaques d’immatriculation ; l’invitation de la population à dénoncer toute personne ou groupe suspects auprès de police nationale congolaise au poste le plus proche”, écrit Papy Mambo Luamba dans un communiqué officiel du 4 juin courant. “Par conséquent la police nationale congolaise ainsi que tous les services de l’ordre et de la sécurité sont astreints à veiller au stric respect de ces mesures en laissant aucun récalcitrant impuni”, enjoint-il.

Divers commentaires

Ces mesures sont commentées des milles manières dans l’opinion publique. “Quand il parle de la limitation du nombre de passagers, mais on devrait quand même avoir de précisions. Cette limitation est à combien dans un véhicule. C’est un vide qui peut créer encore de l’insécurité. Nous connaissons le genre de certains agents de l’ordre que nous avons dans notre pays. Et quand vous allez encore plus loin, il parle des sanctions pour les contrevenants, mais quelles sanctions ? Ça sera une sanction selon les humeurs des agents de l’ordre. L’autorité doit quand même clarifier les choses. Elle ne doit pas laisser le vide qui peut profiter encore à certains agents véreux qui va encore insécuriser davantage la population. En tous cas, dans la globalité, mettre en place de mesures pour sécuriser la population, c’est le bienvenu. Nous voulons que ces mesures soient solides, permanentes et non des mesures temporelles, circonstancielles parce que la sécurité, c’est une vie”, souhaite Me John Kayembe. Pour sa part, Me Tristan Mavungu y va avec une série de proposition. “J’estime que le gouvernement devrait plus d’abord voir comment ces gens là opèrent et trouver une solution contraire pour effectivement leur nuire. Il fallait contrôler les stationnements sans raison de plus de dix minutes, il faut mettre les barrières dans les péages”, propose-t-il.