Grève des routiers en RDC : toujours pas de compris

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Après plus d’une heure d’entretien entre le syndicat des chauffeurs poids lourds, le gouvernement provincial, le secrétaire général aux transports,voies de communication et Désenclavement, des délégués des ministères impliqués dans le transport, les violons ne se sont toujours pas accordés. Les discussions se poursuivront.

« 24 novembre » à Matadi! Place devenue le symbole de la grève des routiers. C’est ici que se fait la restitution de la réunion sur la solution à leur grève tenue au gouvernorat.

S’adresser à cette foule agglutinée en furie exige des stratagèmes. « Je suis le secrétaire général aux transports. Durant trois jours nous nous sommes penchés sur la situation de votre convention collective pour améliorer votre situation, sur les taxes, les poids lourds en provenance de l’Angola, le péage (instauré sur la nationale n°1 Matadi-Kinshasa)…Les autorités en sont conscientes. Nous sommes à une période électorale ,nous n’avons que la RDC comme pays. Dans quatre jours,il se tiendra une commission pour revoir à la hausse votre rémunération qui est de 300.000 FC(120$) », tente d’expliquer le secrétaire général Abolia Taba sans cesse interrompu par des bruits et des questions. « Réajusté à combien? »,demandaient les routiers. « Il y aurait des discussions qui prendront quelques jours »,répond-il.

Améliorer les conditions sociales

Depuis plusieurs jours, les routiers sont en grève pour revendiquer leurs conditions sociales. Pour le représentant de leur syndicat, le gouvernement n’a jamais respecté ses engagements. Mais il recommande à ses collègues la discipline parce que le président de la République a demandé qu’une solution soit trouvée rapidement. Le samedi à 9 heures des pourparlers se poursuivront à Matadi et la semaine prochaine une des mesures seront prises. Mais tout cela n’est pas du goût des routiers. « L’état congolais est irresponsable, il ne prend pas soin de nous. A chaque passage des poids lourds au péage ,nous payons 460 dollars. En un mois ,s’il faut considérer 10 voyages, c’est 4600$. Nos patrons préfèrent payer cette taxe mais ne peuvent pas nous donner 500 dollars de salaire. Il faut que ces négociations aboutissent à un décret qui sera formellement d’application sinon la grève se poursuivra. Nous ne lâcherons pas », prévient Bosco.
Dans l’entre-temps, à Kinshasa, les denrées alimentaires ont pris de l’ascension.