Tshongi et Tende, deux villages sur l’île de Mateba en territoire de Muanda ont une seule école primaire. Celle-ci ne possède aucun banc pupitre de la 1ère année en 6è année. Pourtant, le premier intellectuel Congolais et plusieurs autorités provinciales sont de cette contrée.
C’est sur leurs babouches qu’ils s’assoient. Mêmement pour les plus âgés, ceux de la 6è primaire. Depuis de lustres, ils n’ont jamais vu un seul banc pupitre dans cette école. Leurs tableaux amovibles acceptent difficilement la craie. C’est dans un vieux cercle récréatif pillé de la société grands élevages qu’ils étudient. Quand il pleut, élèves et enseignants regagnent leurs familles. Car, les toits sont troués à maints endroits. ‘’ Je demande au Gouverneur de penser à nous. Car, nos propres frères et sœurs se passent de nous. J’ai en 1ère année 66 élèves. Regardez les conditions.’’, se plaint Lambert Felo. Ironie du sort, ces élèves réalisent généralement 100% des résultats au test national des fins d’études primaires (Tenafep). Malheureusement, ces derniers n’arrivent pas à poursuivre leurs études. Ils ne peuvent que le faire sur la terre ferme à Boma à plus de 2h de navigation à bord d’une pirogue. Conséquence : aucun enseignant qualifié à l’école primaire Tende. Pourtant, Panda Farnana, le premier intellectuel Congolais était de ce coin. C’est aussi la contrée de feu Albert Ndele, un des premiers Congolais diplômés. Et de plusieurs autorités provinciales actuelles de ces deux villages jumelés, il y a Chantal Simba, actuel Ministre provincial de la santé, social, genre et enfant. Hier, elle assurait notamment l’éducation. Léonard Nsimba, le nouveau Président de l’Assemblée provinciale est lui aussi de cette juridiction. Modero Tsimba, Maire adjoint de Matadi a promis d’aider ses frères en présentant la situation désastreuse des villages Tshongo et Tende. Même son unique petit centre n’a qu’une natte pour recevoir les malades.