Cinquième jour d’arrestation de Célestin Kashala, Directeur de marketing de la radio Bangu à Kimpese et de 15 autres habitants au cachot des services spéciaux de la police au ciné-palace à Matadi. Le premier est poursuivi pour avoir lapidé le responsable du parti présidentiel, les autres pour avoir vandalisé le siège de ce parti. Leur garde à vue va à l’encontre de la loi.
C’est un Célestin déterminé que nous avons rencontré. ‘’Je ne peux pas continuer à être puni comme si j’étais coupable. Que l’on me juge, que l’on me confronte avec mon accusateur et vous verrez si ce n’est pas lui qui sera arrêté’’, assure-t-il. Dans ce cachot exigu, où il se dégage l’odeur du purin, le nombre des détenus inquiètent. ‘’Il y aura des morts’’, prévient-il.
Pourtant selon la loi,’’ il ne peut être gardé des détenus dans un cachot pendant plus de 48h.’’ A un des responsables de la section des droits de l’homme de la Mission des nations-unies pour la stabilisation du congo, il lui a été dit que le problème est juridico-politique. C’est la même réponse qui nous a été donnée par un policier haut gradé. ’’Nous avons des preuves que Kashala était associé aux autres’’, se défend-il.
Pour l’avocat qui s’est entretenu avec Célestin,’’ il n’y a pas de preuves sur les griefs mis à charge à ces détenus.’’ Pour lui, le dossier devait déjà être transmis au parquet.
Parmi les détenus, une fille qui aurait insulté le Chef de l’Etat mais aussi le commandant des services spéciaux de Kimpese. Ce dernier aurait traité à la légère ce problème parce qu’il aurait opté pour la libération de Célestin et des poursuites au niveau des juridictions compétentes.
C’est à l’annonce de la prestation de serment d’Etienne Tshisekedi que ces accusés en liesse ont été arrêtés. Des projectiles avaient été lancés sur la permanence du parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie.