Mbuku Sisa-Yanga di Kitembila : le conflit foncier avec la Scam en voie d’être réglé

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les chefs coutumiers reunis autour du responsable de Rcn/Infobascongo

les chefs coutumiers reunis autour du responsable de Rcn/Infobascongo

Les paysans de Mbuku Sisa et Yanga di Kitembila à Tshela au sud-ouest de Kinshasa ont harmonisé hier avec la  Société de culture et d’industries agricoles au mayombe (Scam). Ils ont porté leur choix sur l’Ong internationale Belge RCN Justice et Démocratie pour arbitrer le conflit foncier qui  a longtemps miné les deux parties.

Les communautés locales de Mbuku Sisa et Yanga di Kitembila à Tshela se feront rétrocéder respectivement 60 hectares et 35 hectares de terre. ‘’ Puisque c’est pour que la paix règne, nous accepterons ces terres’’, a lancé Mathieu Nzuzi, chef de village de Mbuku Sisa.

Depuis plus de 40 ans, la Scam cultive le palmier et l’hévéa sur les terres qui lui ont été cédées par les villageois. Elle a longtemps fait la fierté de la province. Les villageois avaient trouvé du travail. Cependant, la société n’est plus prospère. Depuis, les paysans ont décidé de renouer avec les activités champêtres. Malheureusement, ils n’ont plus de terres. C’est ce qui justifie la malnutrition qui sévit dans ces villages.

Des pourparlers ont abouti à la rétrocession des terres dans 69 villages. Malheureusement, les violons ne se sont jamais accordés avec les habitants de Mbuku Sisa et Yanga di Kitembila. Ces derniers ont toujours récusé les autorités qu’ils accusent ‘’de complice’’.

Fin février, l’Ong RCN Justice et Démocratie a organisé un atelier concertation sur la problématique foncière au Bas-Congo. Les acteurs intervenant dans le domaine foncier ont répertorié quelques conflits fonciers majeurs à résoudre notamment celui de la Scam. ‘’ On doit nous rétrocéder nos terres car, elles appartiennent à nos ancêtres’’, tonnait Muaka Muaka, chef du village Yanga di Kitembila.

Conscientiser

A cause de la mésentente, les paysans détruisaient régulièrement les plantes de la Scam. ‘’ Je leur ai fait savoir qu’ils doivent privilégier la paix sociale en négociant surtout que cette société possède un certificat’’, a expliqué John Mbongo, chargé de projet du RCN. Il a révélé que la SCAM est partie prenante.

Les villageois  qui ont toujours récusé les autorités qu’elles taxent de ‘’complice’’ exigent uniquement la médiation du RCN. ‘’Elle doit être présente lors de la rétrocession des terres’’, reclament, les villageois.

Par Hélène Sodi

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