Malgré les actions entreprises par le gouvernement provincial, près de 300 habitants de Matadi viennent de descendre sur la rue. Ils protestent notamment contre la profanation des cimétières de Ngadi I et II à Kinkanda. La marche est initée par Albert-Fabrice Puela, député national.
Ils sont environ 300 habitants de Matadi devant le gouvernorat en ville basse ce matin de ce samedi 3 août . Ils sont partis qui du stade Lumumba sous la houlette d’Albert-Fabrice Puela; qui de la place Coca sous l’encadrement de Didier Mambweni, vice-président de la société civile du kongo central. Ils arborent des calicots et sacandent des slogans. Dans les groupes:Martin Fayulu, Adrien Phoba…, des députés nationaux de l’opposition venus de Kinshasa. La plupart de ceux qui prennent part à cette marche s’insurgent contre la profanation des tombes à Kinkanda. Ce cimétière est fermé à la sépulture, il n’y a que huit ans. Cependant, des tombes sont cassées, des restes en décomposition jetés parfois brûlés. Des nombreuses habitations sont sorties des terres. » C’est anormal que la tombe mon père soit détruite. Nous avons perdu l’âme kongo. C’est pour cela que je me suis joins aux autres pour demander à la justice de punir les profanateurs », explique un habitant.
Activités parallèles
A la veille de cette marche, une source signale que le gouvernement provincial a donné de l’argent aux associations des ressortissants des 10 territoires du Bas-Congo. Ces dernières ont réuni à la veille de la marche de Puela, leurs membres dans différents endroits de la ville pour suivre les ministres et commissaires généraux du gouvernement ainsi que les notables. Ils les ont entrenus sur l’action du gouvernement. C’était une réponse aux nombreuses révendications de ce député national. Dans les médias, des appels au boycott de cette marche ont été lancés. Les jeunes, eux, se sont retrouvés à Jabaco à Belvedère où le gouverneur organise un tournoi en leur faveur. Chaque équipe des quartiers a reçu 200 000 fc(220$), une première. » L’objectif, c’est de les éloigner de cette marche », se rit Puela. »Peu importe le nombre, la marche a eu lieu », se réjouit Martin Fayulu.
Mémo indésirable
Au gouvernorat, le mémorandum est dévoilé. Les marcheurs condamnent : »la profanation des tombes aux cimétières de Ngadi I et II, la violation intentionnelle de la constitution et des autres lois de la République ainsi que le fonctionnement inconstitutionnel du gouvernement provincial, dénoncent l’amateurisme politique du gouverneur en tout point de vue et surtout en matière des finances publiques de la province et exigent la restitution des tracteurs détournés au profit des membres du conseil provincial de sécurité et ce, au détriment des associations paysannes, un meilleur accès aux services sociaux . » Le personnel du gouvernorat est curieusement absent. L’un des rares agents qui s’y trouvait a refusé de le réceptionner des mains de Didier Mambweni. » Il a récu l’ordre de ne pas le réceptionner », rapporte-t-il. Il a, cependant, glissé le mémo sous la porte.
A en croire un collaborateur du gouverneur, cette marche a échoué et, elle est, sans effet.
Par Rosianne Nduli