Kinzau: le nouveau duc veut protéger le site touristique pic Cambier

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Ville de Matadi avec image du pic cambien/Photo Internet

Pour préserver le village Kinzau, à Soyo, dans la commune de Matadi, le nouveau duc de cette juridiction qui abrite le Mont Kinzau va-t’en-guerre contre les constructions anarchiques. Il interdit aussi d’inhumer les non originaires au cimetière du village. Reste à savoir si ces décisions seront respectées.

‘’Tous ceux qui ont construit anarchiquement sur le Mont Kinzau doivent être en ordre avec les documents. Cela permettra à l’Etat de les déguerpir et d’indemniser ceux qui ont acheté des lopins de terre chez les ayants droits’’ C’est le message véhiculé une semaine durant à Kinzau et dans les médias.

L’homme qui veut apporter ce changement s’appelle : Raymond Tusevo. Ce nouveau chef remplace Nosso Massanzambi décédé en février 2016.

Long de 800 mètres, le mont Kinzau autrefois appelé Pic ambier (du nom de l’explorateur Ernest François Cambier ,né à  Ath en Belgique le 21 juin 1844) est le point culminant des monts Bangu, (ex- cristal) au Kongo Central. Ce lieu donnant une vue panoramique à la ville de Matadi draine des touristes. Des croyants s’y rendent aussi pour prier. Malheureusement, des constructions anarchiques sortent des terres. Début 2012, Joseph Kabila, le président de la République en visite à Matadi s’était indigné contre ces constructions. ‘’C’est dangereux de construire à cet endroit. S’il y a un vent violent, il y aura des dégâts’’, prevenait-il.

Décision saluée

Outre l’interdiction des constructions anarchiques, ce duc du village interdit aussi l’enterrement des morts non originaires dans le cimetière coutumier du village. ‘’Le cimetière est menacé par la vente incontrôlée de terre. Ce lieu de repos des ancêtres doit être préservé. Nous devons éviter la profanation des tombes. C’est aussi pour sauvegarder la valeur ancestrale et touristique du pic ambier’’, poursuit Raymond Tusevo.

Maire de Matadi, Jean-Marc Nzeyidio apprécie l’initiative : ‘’C’est une bonne décision. Le nouveau chef n’a plus de choix. Il doit protéger le peu de terre qu’il leur reste pour ne pas compromettre l’avenir de cette localité. Déjà des sources d’eau sont en voie de disparition. En plus, n’importe qui va enterrer des corps dans ce cimetière. S’il n y a pas de mesures draconiennes, certains risquent même de superposer les corps. On doit aussi protéger la montagne pic Cambier, c’est un patrimoine pour la province mais pour eux aussi les ayants droits.’’  C’est aussi le cas de Gérard Amisi,un matadien qui veut voir un changement.

Mais ce n’est pas la première fois que les autorités décident d’agir.

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