Cinq ans de bons résultats de ‘’Batela Mwana’’ en RDC: les parties prenantes au projet plaident pour sa pérennisation

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A quelques semaines de la fin de ‘’Batela Mwana’’, le comité de pilotage a tenu sa 6ème et dernière rencontre le 16 septembre 2020. Tous les partenaires au projet ont opté pour sa perpétuation.

Guide opérationnel d’encadrement des interventions en matière de protection de l’enfant destiné aux escadrons de protection de l’enfant,  procédure sur le rôle et responsabilité en matière de procès des enfants des assistants sociaux qui interviennent dans les unités spécialisées de la police dédiée à la protection de l’enfant et en même temps dans les institutions publiques et privées à caractère social, mode opératoire sur l’accompagnement des enfants présumés en conflits avec la loi au sein des tribunaux pour enfants en vue d’appuyer les professionnels en service à mieux interagir et mieux protéger les filles et les garçons. Dans un autre registre, des cours de formation sur les droits de l’enfant et les pratiques adaptées à l’enfant rendus obligatoires dans le curricula et évalués par les écoles et instituts professionnels de la police (Académie de police et écoles de police), du travail social (Institut national du travail social) et de la justice (Institut national de formation judiciaire), …  Les résultats obtenus sont légion et intéressants. ‘’Les efforts fournis pendant ces années ont permis aux professionnels chargés d’assurer la protection des enfants, de déployer des nouvelles compétences et pratiques dans le domaine de la protection de l’enfant, une étape très importante vers la réalisation des droits des enfants congolais’’, félicite Danielle Gagnon, chef de la coopération canadienne en RDC qui espère que ‘’les uns et les autres sauront tirer profit de cette opportunité de se mettre ensemble pour continuer à garantir la réussite de cette initiative et sa pérennité’’.

Projet original

Arrivée, il y a un peu plus d’une année à la tête du ministère des Affaires sociales, Rose Boyota a été impressionnée par ‘’l’approche originale du projet et l’enthousiasme des bénéficiaires’’. ‘’C’est sans réserve que je l’ai endossé et décidé de lui apporter tout mon soutient’’, témoigne-t-elle. ‘’Batela Mwana’’ (Protéger l’enfant, Ndlr), projet de renforcement des capacités des policiers, personnel de justice et des travailleurs sociaux en matière de protection de l’enfant a démarré en 2017. Il a ciblé six provinces sur les 26 que compte la RDC. Descentes sur le terrain pour collecter les données, ateliers de renforcement des capacités  … ont été organisés. ‘’Même si nous sommes à quelques semaines de la fin de ce projet, il ne s’agit pas pour autant de la fin de ‘’Batela Mwana’’. Des réflexions et actions concrètes ont déjà été entamées en vues d’assurer la pérennité des résultats et une transition effective vers l’État congolais, et les actions au cours de la dernière année ont été menées dans une perspective de durabilité’’, reconnait Roxana Galant, coordonnatrice des opérations du Bureau international des droits des enfants (IBCR).

Initiatives

En effet, une pile d’initiatives ont été prises. La ministre des Affaires sociales parle de: la transformation du groupe de travail multisectoriel du projet en cadre de concertation permanent réunissant les différentes parties prenantes qui siégera désormais au sein de son ministère; le focus qui sera mis sur l’affectation des assistants sociaux au sein des escadrons de protection de l’enfant et prévention des violences  sexuelles de la police nationale congolaise et les institutions publiques ou privées à caractère social, sur toute l’entendue du territoire national afin d’assurer un accompagnement respectueux des droits des filles et garçons au sein des différentes institutions; la poursuite de la diffusion des modes opératoires…

Roxana Galant, coordonnatrice des opérations IBCR estime que « l’utilisation et la dissémination des outils doit se poursuivre, la stratégie de pérennisation des acquis du projet doit continuer à être opérationnalisée, de même que doivent se poursuivre l’application effective des mesures prises par les autorités contractantes, la réplication des formations et la transmission des connaissances, pour continuer à élargir la portée du projet à l’échelle nationale ». ’’Il est impérieux non seulement que les acquis du projet soient protégés mais que le projet se poursuive sous une forme ou une autre pour toucher des nouveaux acteurs et les territoires non touchés par la première phase du projet’’, demande Rose Boyota à l’ambassadeur du Canada.

Le Chef de projet, Emile Darribere, s’est réjoui de la qualité de partenariat et de l’implication totale de toutes les parties prenantes de trois secteurs ciblés dans l’atteinte des résultats escomptés: justice, police et travail social

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