En RDC, victoire contre la striure brune du manioc mais beaucoup reste encore à faire

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Maladie à la base de la baisse drastique du rendement du manioc, culture de base dans l’alimentation des Congolais, l’incidence de la striure brune  du manioc  est réduite grâce aux nouvelles variétés mises en place et aux bonnes pratiques culturales. Le projet action contre la striure brune du manioc financé par l’USAID a connu un grand succès. Mais la lutte continue.

 A la clôture du projet « Action contre la striure brune du manioc  », à Mbanza-Ngungu, au Kongo central, la joie a été au rendez-vous. « Nous sommes  très heureux », se réjouit Jean-Jacques Nitu, du comité locale de développement de Kolofuma, une agglomération du Kongo central.  » Ce programme représente une vraie réussite  », applaudit Amy Stenoien, directrice du bureau de croissance économique de l’USAID en RDC.

Maladie virale, la Striure brune est transmise par une mouche blanche mais aussi par la bouture si celle-ci est infestée .Très néfaste, elle a des incidences économiques considérables en RDC. Le manioc est la culture de base de plus de 70% de la population. Ses feuilles, et ses racines tubéreuses entre quotidiennement dans l’alimentation de la majorité des habitants. La racine produit une garniture surnommée « La boule nationale ». Ce même  tubercule produit plusieurs dérivées. Par exemple la farine qui en découle est déjà en train d’être incorporée dans la boulangerie et la pâtisserie. « Nous devons faire du manioc ce que les Russes et les Ukrainiens ont fait du blé et l’exporter dans d’autres continents », caresse l’idée Kiatoko Soli, l’inspecteur provincial de l’Agriculture. 

Variétés tolérantes mais pas résistantes 

Mais comment y parvenir si l’on ne lutte pas davantage contre cette maladie qui détruit la racine tubéreuse ? 

En effet, plusieurs pourritures du manioc ont été constaté en RDC. Dans d’autres provinces, elles sont allées jusqu’à une perte totale de la production agricole mais aussi de tout un village. C’est le cas du Lualaba. 

Le projet a eu le mérite de mettre au point cinq variétés tolérantes à la maladie mais aussi des pratiques culturales appropriées. « Il faut célébrer la réussite et voir le futur », conseille Amy. Le futur, « c’est prendre ces variétés résistantes disponibles à travers une multiplication à grande échelle et que la recherche soit poursuivie au-delà des provinces concernées  », insiste le directeur de cabinet du ministre national de l’Agriculture. En effet, ces variétés sont tolérantes à la maladie. Pourtant, elles doivent en être résistantes. 

La CBSD like  aussi 

Comme si cela ne suffisait pas, une autre menace est là. Dans la partie ouest et centre de la RDC, il a été découvert une nouvelle maladie semblable à la striure brune du manioc dénommée CBSD like ou maladie des nécroses racinaires. L’agent causal de cette maladie  » tueuse silencieuse » de la production du manioc n’est pas encore connu. ‘’Les problèmes continuent, la lutte doit continuer. Nous devons aller des victoires en victoires pour que nous puissions résoudre de manière permanente les problèmes des maladies du manioc notamment la striure. Aller des victoires en victoires, ca veut dire que L’équipe qui gagne doit continuer à travailler ensemble  c’est-à-dire l’ITA, l’INERA avec l’appui de  l’USAID, à travers l’accompagnement du gouvernement par le biais du ministère de l’agriculture et les services spécialisés ‘’,  soutient Jacques Luntaladio, le directeur général de l’INERA.

Depuis toujours, l’USAID a toujours été aux côtés de la RDC dans la lute contre les maladies qui annihilent les efforts des paysans. « En juin, de cette année, notre président Biden a donné une médaille au président Félix Tshisekedi parce que la RDC a été choisi par les USA comme prioritaire. On cherche à travailler de plus en plus pour améliorer la sécurité alimentaire et les possibilités des actions pour le développement agricole  », apaise Amy Stenoien, la directrice du bureau de croissance économique de l’USAID en RDC.

Des boutures  ont été remises aux paysans.

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