Au Kongo central, les agents des agences publiques commis aux frontières motivés de lutter contre le trafic faunique

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Les frontières poreuses du Kongo central favorisent le trafic d’ivoire d’éléphants, des écailles de pangolin, des cornes de rhinocéros…Avec le concours de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), l’African wildlife foundation (AWF) a, pendant cinq jours, formé les agents des agences publiques commis aux frontières pour lutter contre ce commerce. Ils partent déterminés.

Les 23 participants de la Direction générale de migration (DGM), de la direction générale des douanes et assises (DGDA), de l’Office congolais de contrôle (OCC) ainsi que ceux de l’Office national des transports (Onatra), gestionnaire du port de Matadi s’engagent à “faire preuve de responsabilité car l’œil de la République est grandement ouvert en regardant scrupuleusement leur comportement quotidien relatif à l’exercice de leurs activités. « Ceci étant, faisons alors le meilleur de nous-mêmes car la loi constitue en soi un couteau à double tranchant”, reconnaissent-ils dans leur mot lu par Baudouin Basungu.

Du lundi 18 au vendredi 22 septembre, à l’hôtel Ledya, à Matadi, ils ont suivi une formation axée sur “l’assistance judiciaire et les poursuites en matière d’espèces sauvages : renforcement de l’application de la loi grâce à l’amélioration de l’identification des espèces et des spécimens d’espèces sauvages”. Ces thématiques ont été abordées pour leur permettre d’identifier les espèces sujettes au trafic en vue de pouvoir bien contrôler ; acquérir des principales techniques de fouille…

Poreux port de Matadi

Le trafic faunique est une des activités la plus lucrative au monde dont le bénéficie avoisine annuellement 20 milliards dollars.
“C’est devenu une activité organisée qui menace la sécurité des pays. Il fallait maintenant que nous prenions dans le pays des mesures parce que des saisies qui sont signalées à l’extérieur, notamment en Chine, sont des produits qui ont comme pays d’origine la RDC. Et nous, nous avons monté un projet pour essayer de travailler avec les agences qui travaillent aux frontières pour limiter, réduire cette capacité des groupes criminels à passer par nos frontières pour exercer cette activité qui est illégal aujourd’hui. Le port de Matadi a été indexé dans les différents rapports comme étant le principal point de sortie de grandes quantité d’Ivoire d’éléphant, des écailles de pangolin qui ont été saisi au Viêtnam, en Malaisie, au Singapour, etc.”, explicite Me Joe Kassongo, chargé d’application de la loi faunique.

En RDC, outre le port de Matadi, l’aéroport international de Ndjili est un autre point de sortie majeure de ce trafic illicite.
“L’idéal c’est nous qui sommes à la frontière, il faut bien veiller de sorte que les braconniers ne passent pas », s’engage Mbungu de l’OCC.

Dans l’entre-temps, Joe Kassongo demande aux formés « de ne pas se compromettre”. Il promet que l’AWF va les appuyer matériellement et procédera avec l’ICCN aux investigations ciblées.