L’Ucofem sensibilise la communauté U-report de Boma sur la liberté d’expression

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Créé pour amplifier la voie des jeunes pour qu’ils s’assument dans la société, U-report Boma est curieusement un mouvement avec des membres qui ignorent tout de leur mission. Ils ont appris de l’union congolaise des femmes de médias (Ucofem), Kongo central le basique de leur plate-forme.

« La liberté d’expression, il n’y a que les parents qui doivent l’exercer ou nous aussi les jeunes ? », « Que faire lorsqu’on est humilié ou insulté à cause de ses idées ou ses pensées ? », « Souvent on voit la police intimider une personne arrêtée même s’il veut s’exprimer, les policiers l’empêchent qu’est-ce qu’il faut faire? » Ces genres des questions que ces jeunes, la majorité des élèves posent à l’oratrice, Madeleine Mbungu, directrice provinciale de l’Ucofem. Des notions élémentaires que ces jeunes sont sensés connaître.
Pourtant, ces jeunes de 15 à 23 ans font partie depuis plus d’une année de U-report, un mouvement des volontaires et bénévoles créé par UNICEF. Son objectif est d’amplifier la voix des jeunes pour leur permettre de participer au debat public, de se prononcer sur les enjeux de la société qui les touchent et ainsi trouver des solutions aux problèmes auxquels ils font face. Malheureusement, ils n’ont jamais été formés.
Madeleine Mbungu leur explique :
‘’La liberté d’expression est définie comme une libre communication des pensées et des opinions. Elle est un droit reconnu à toute personne y compris les jeunes. Cette liberté, les jeunes peuvent l’exprimer par la parole, par écrit ou encore par des images ’’. Elle explique que les jeunes constituent une cible particulière avec des problèmes spécifiques. Et ceux réunis au sein de la communauté U-report ont un grand rôle à jouer parce qu’ils sont non seulement composante de la société mais surtout acteurs du changement. « Tout ce que vous observez autour de vous, dans votre environnement, vous êtes appelés à les relever et les porter à qui de droit. Pour ce faire, vous devez vous exprimer », encourage la directrice de l’Ucofem Kongo central complétée par Lilian Kwengo, elle aussi de l’Ucofem.
Me Juslain Umba, membre de la Task force communication Boma, structure qui a organisé l’activité et conseiller au sein du comité U-report à fait savoir aux jeunes que « la liberté n’est pas synonyme de libertinage. Il faut exprimer vos pensées dans le strict respect de la loi ’’.

Des jeunes satisfaits

‘’Je suis vraiment satisfaite. Je pense qu’avec tout ce que nous avons appris, mes collègues et moi n’auront plus peur de parler ; même à l’école, il y a beaucoup de situations que nous laissions passer parce que le préfet ou l’enseignant croit toujours avoir raison », se décide Charlotte, vice-présidente de U-report. Pour Daniella ‘’c’est intéressant car je sais comment exprimer mes idées surtout si je ne suis pas d’accord par rapport à une décision », remercie-t-elle.
Cette séance de sensibilisation est organisée grâce à la task force communication. ‘’Nous la remercions ainsi que l’Ucofem pour cette initiative. Si elles vont aborder encore d’autres sujets nous reviendrons pour apprendre », promet Henry.
A travers cette sensibilisation, l’Ucofem a voulu informer et renforcer les capacités des jeunes U-report Boma sur un des leurs droits fondamentaux qui est la liberté d’expression.
Au-delà de leurs problèmes qui freinent leur épanouissement et le développement de leur communauté, les jeunes de la communauté U-report sensibilisent aussi leurs pairs en vue d’obtenir l’adhésion massive des autres jeunes à ce mouvement.