L’Afejuco échange avec les albinos et les PVH sur les textes légaux en faveur de l’entrepreneuriat féminin

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Au cours d’un entretien entre les personnes vivant avec handicap (PVH) et les albinos, l’Association des femmes juristes congolaises œuvrant au Kongo central a vulgarisé les textes et lois favorables à l’entrepreneuriat féminin.Objectif: les préparer à soumettre leur projet au concours du plan d’affaires, à formaliser leurs activités entrepreneuriales…,

Dans la salle Stone Palace,en ville basse,Me Gancia Baniakina de l’Afejuco explique les messages clés découlant des textes et lois favorables à l’entrepreneuriat féminin en RDC que sa structure dissémine depuis juillet 2022. Il y en a cinq:“Entreprendre et travailler, c’est possible pour la femme mariée, car la loi l’autorise ; entrepreneurs, respecter les droits des travailleurs et travailleuses que vous recrutez ; dénonçons le harcèlement sexuel en milieu entrepreneurial ; femmes, jeunes, pour sécuriser et garantir vos affaires, enregistrez votre entreprise à moindre coût et en peu de temps au Guichet unique ; femmes et jeunes, vous pouvez sortir de l’informel en créant une entreprise individuelle. ”

En réaction Chantal Tumba, entrepreneure brandissant son jeton indique avoir postulé il y a deux ans pour bénéficier des subvention mais qu’aucune personne vivant avec handicap n’avait été prise en considération. Elle dénonce la “discrimination”. Mais elle est apaisée par Maryline Bakangana de l’Afejuco : “Cet atelier est la preuve que les personnes vivant avec handicap ne sont pas exclues de ce projet. « 
Au fait, en ce moment-là, « ses activités n’étaient pas formalisées ». L’Afejuco lui dessile les yeux. “Je dois maintenant me procurer la patente. Dès que le projet de financement sera lancé, je postulerai”, promet Chantal Tumba.

Pérenniser la formation

Ils sont nombreux ces minorités satisfaits. “C’est avantageux !”, acclame Reagen Muku Kabongo, secrétaire général de l’Association des personnes vivant avec albinisme , section du Kongo central qui dit “ sentir ce souci de l’État congolais de les valoriser ”,. Son souhait, c’est de monter une entreprise de transformation agricole. “Nous souhaitons que des pareilles formations soient continuelles ici dans la ville de Matadi. Mais, Matadi n’est pas le Bas-Congo (le Kongo central, Ndlr). Il y a nos frères et sœurs, personnes vivant avec handicap qui ont aussi besoin de cette expérience. Nous voulons que cela soit aussi transmise dans tous les territoires”, sollicite Corneille Tunguluka Mawete de l’Association des personnes vivant avec handicap au Kongo central.

Sortir de l’informel

Les PVH et APVA ont formulé plusieurs recommandations : avoir un ministre provincial issue de leur communauté pour faire entendre leur voix, avoir un centre commercial, être exonérées de certaines taxes, obtenir des financements des projets,être accompagné par des experts… “En partenariat avec l’ONU-femmes, nous allons mener ce plaidoyer. Nous avons le souci de les aider, de les accompagner pour formaliser certains documents parce que la majorité sont dans l’informel pour qu’ils basculent vers le formel. Nous allons aussi les aider à faire le Groupement d’intérêts économiques (GIE). Avec le GIE, quand on sait que ce sont les albinos, les personnes vivant avec handicap, l’attention sera autrement. Il se peut que dans des concours pour le dépôt des projets, cette particularité puisse attirer l’autorité compétente”, suppose Me Ariane Kuanga de l’Afejuco. Pour sa part, Michelle Kahenga de l’ONU-femmes les invite à “se rapprocher des structures d’entrepreneuriat comme l’Anadec, la FEC,la Capedeco pour bénéficier de leur expertise afin d’intégrer officiellement le monde d’affaires, mais aussi avoir des informations liées au concours”.
Ces assises organisées par l’APVA avec le financement de l’Afejuco rentrent dans le cadre de l’implémentation du projet de l’ONU-femmes sur la reforme et la dissémination des textes et lois favorable à entrepreneuriat féminin.