L’Afejuco et le Consortium DFF-Refed résument leurs activités déployées avec ONU-femmes une année durant

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Devant les chevaliers de la plume de Matadi, l’Association des femmes juristes congolaises (Afejuco) et le Consortium Dynamique de femme et famille (DFF)- Réseau femmes et développement (Refed) se sont mis ensemble. Ils ont restitué les différentes activités qu’ils ont déployées, pendant une année, en partenariat avec ONU-femmes, dans le cadre de la mise en œuvre du projet de réforme et dissémination des textes et lois en faveur de l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes.

Me Bibiane Banketo est vice-présidente de l’Afejuco. Elle est la première à faire l’économie des activités de dissémination qu’a implémentées sa structure. « Nous avons eu à réaliser sept grandes activités pour la mise en œuvre de ce projet de dissémination. ’’Bâtir le partenariat avec les femmes rurales et les alliances communautaires pour l’entrepreneuriat des femmes (ACEF) ; caravanes mobiles ; bâtir le partenariat avec les sociétés téléphoniques ; campagne multimédia ; renforcer les capacités des leaders traditionnels, religieux, politiques, administratifs et religieux ; la diffusion de la pièce théâtrale ’’Bongo te tika’’ (n’agis pas ainsi, Ndlr) ; etc. » La finalité de ces activités de dissémination était de faire connaître aux femmes ainsi qu’aux jeunes les cinq messages clés qui résument les textes de lois favorables à l’entrepreneuriat. « Entreprendre et travailler, c’est possible pour la femme mariée, car la loi l’autorise; entrepreneurs, respectez les droits de travailleurs que vous recrutez; dénoncez le harcèlement sexuel en milieu entrepreneurial; femmes, jeunes, pour sécuriser et garantir vos affaires, enregistrez votre entreprise à moindre coût au guichet unique; femmes et jeunes, vous pouvez sortir de l’informel en créant une entreprise individuelle ».

Ces textes de lois sont tirés du Code de la famille, du Code du travail en RDC, de l’OHADA, … vulgarisés également en Kikongo ainsi qu’en Lingala deux de quatre langues nationales en RDC.

D’après ses statistiques 3 677 entrepreneurs se sont enregistrés en obtenant par la même occasion le statut d’entreprenant et 76 autres ont reçu le RCMM. Déjà deux Kiosques sont en construction dans les marchés Nzanza et Mvuadu pour recueillir les contraintes des femmes et jeunes entrepreneurs.

Vivement un guichet unique à Matadi

Le Consortium DFF-Refed quant à lui, a mené le plaidoyer pour obtenir l’installation effective du guichet unique dans le Kongo central. Lambert de DFF, résume les leurs.  » La Dynamique femme et femme et le Refed ont formé un consortium pour exécuter un contrat dans le cadre du plaidoyer. Au total, il y a onze problèmes très cruciaux. On a eu à retenir deux pratiquement: le problème du guichet unique et de la méconnaissance des textes de lois.
On a eu à formuler deux argumentaires. Le premier c’était le guichet unique de création d’entreprise parce qu’au niveau de la province, jusqu’à présent, bien qu’on semble être décentralisé le quitus devrait venir au niveau du ministère de la justice à Kinshasa. En dehors de ça, nous avons eu à monter un autre texte de loi, par rapport à la vulgarisation de textes de lois…», fait-il savoir.
Des démarches qui ont occasionné la descente de la présidente nationale du guichet unique pour s’imprégner de la situation, de l’implication du gouverneur de province, Guy Bandu qui a octroyé un terrain où doit être installé le Guichet unique. Par ailleurs, le consortium DFF-Refed a également exécuté le projet sur la  » Masculinité positive où on devait sensibiliser les hommes et les garçons, pas les femmes », renchérit Lambert. qui dans la même veine, il invite les

« Nous allons continuer à sensibiliser« 

En vie de booster les activités entrepreneuriales des femmes ainsi que celles des jeunes afin d’améliorer le climat des affaires en RDC dans le cadre de la stratégie de développement du secteur privé, le gouvernement congolais a obtenu de la banque mondiale un crédit pour financer le Projet d’appui au développement de micro, petites et moyennes entreprises (PADMPME). C’est dans cette optique qu’à Matadi, l’Afejuco et le Consortium DFF-Refed ont respectivement signé un contrat de dissémination et de plaidoyer.

Mais comment Afejuco compte pérenniser les acquis du projet ? La question est de Daddy Simbadio, correspondant de B-one au Kongo central. « Nous avons construit deux Kiosques dans deux différents marchés de la ville, à Mvuadu et à Nzanza. C’est dans le but de pérenniser les acquis du projet. Permettre aux femmes entrepreneures qui ont des problèmes en cette matière d’aller se faire consulter parce qu’il y aura quelqu’un pour les écouter. Quant à nous, nous allons aussi continuer à sensibiliser. Nous n’allons pas baisser les bras parce que le projet est fini » , répond Bibiane Bakento.

A son tour, Lambert apporte des éclaircissements sur les avantages de guichet unique pour les entrepreneurs à la suite de la préoccupation de Tancia Mungulu de Canal Congo Télévision (CCTV). « Pour qu’on puisse avoir un certain nombre de documents, il faut aller à Kinshasa. Si le guichet unique est sur place, on réduirait le risque de cette maman qui va toujours à Kinshasa, des frais qu’elle va engager pour aller chercher où dormir, aussi en terme de temps. Donc, ça a beaucoup d’avantages au niveau des PME. Voilà pourquoi, il serait mieux que le guichet unique soit sur place ».

Pour perreniser les acquis du projet de réforme et de dissémination des textes et lois en faveur de l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes, l’Afejuco, le Consortium DFF-Refed en partenariat avec Onu-femmes vont désormais travailler en synergie. Ce n’est pas tout. D’autres activités de dissémination en continue sont également prévues notamment « la campagne de SMS, l’affichage des panneaux publicitaires dans la ville de Matadi, la diffusion des témoignages de certains entrepreneurs à travers les écrans géants, etc.