Floribert Anzuluni veut démanteler le système de gouvernance prédateur en RDC

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Corruption, clientélisme, détournement des déniers publics,… le système de prédation qui mine la RDC depuis des lustres entrave son développement. Floribert Anzuluni, candidat à la magistrature suprême s’engage à le démanteler. Il le fait savoir au cours d’une conférence de presse qu’il a animée à Vivi Palace, à Matadi, mardi 7 novembre.

“Malgré le changement qu’il y a eu en 2018, le mode de fonctionnement du pays n’avait pas beaucoup évolué, et a même régressé à plusieurs niveaux. C’est ainsi que nous en avons déduit que le problème allait au-delà d’un seul homme qui faisait parti du problème et que nous avions à faire à un problème que nous, nous appelons “un problème systémique”. Nous, nous sommes donc rendus compte que nous avions en face de nous un système de gouvernance que nous nous appelons “système de gouvernance prédateur” qui est mis en place depuis de décennies et qui s’est malheureusement perpétué si pas renforcé à certains niveaux ces dernières années », explique Anzuluni. Pour lui, »ce système est incarné par deux ou trois choses : la corruption, le détournement de fonds public, le clientélisme et d’autres maux malheureusement qui sont à la base de ce système ». C’est ce qui explique, à l’en croire, que depuis le début du mandat de l’actuel régime, des personnes ont été poursuivies, arrêtées et condamnées pour des faits de détournement de fonds.

Éradiquer la prédation

Anzuluni, candidat du mouvement citoyen “Alternance Citoyenne” est issue des consultations populaires dans 34 villes du pays et dans la diaspora, principalement en Belgique et en France. Ces consultations ont débouché sur un contrat social qui prend en compte les problèmes auxquels les Congolais sont confrontés. Un des objectifs de ce mouvement est “d’éradiquer le système de gouvernance prédateur”. Anzuluni et son mouvement comptent y parvenir en moyen et à long terme. Son projet social comprend dix piliers et trois segments prioritaires à savoir : la sécurité, la gouvernance, l’économie, le social et l’éducation.

Contrôle électoral

En réponse à la crédibilité du processus électoral, Floribert Anzuluni préconise l’observation électorale citoyenne. “Tous les processus électoraux passés déjà en RDC n’ont pas été transparents. Il est clair et reconnu que ce processus n’a pas été transparent. Malgré les faiblesses du processus actuel, une chose peut encore le sauver, ce sera le niveau d’engagement de chaque citoyen et chaque Congolais lors du vote et après le vote. Il y a la question du contrôle électoral. C’est à ce niveau là que tout va se jouer. Il y a la responsabilité des partis politiques qui n’a jamais été assumée, celle des témoins”, estime-t-il.