A Boma, des jeunes s’engagent à lutter contre toutes les formes de VBG

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Une soixantaine de jeunes réunies dans plusieurs structures de jeunes à Boma s’engagent dorénavant à combattre toutes les formes de violences basées sur le genre (VBG) dans la communauté. L’Union congolaise des femmes des médias (Ucofem), section du Kongo central les a sensibilisés au temple du ministère Amen, à l’occasion des 16 jours d’activisme contre les VBG.

Au total 65 jeunes confortablement installés au temple du ministère Amen, écoutent attentivement la directrice provinciale de l’Ucofem. Nana Mbungu les sensibilise sur les VBG en vue de leur réduction drastique. “Ces violences touchent une proportion importante des jeunes. Elles sont vécues généralement à l’extérieur de la maison. Elles comprennent toute une série d’actes allant de l’intimidation, en ligne ou en présentielle, aux agressions sexuelles et physiques, au viol proprement dit… A Boma, certains quartiers se vident suite aux actes barbares et de violence. Les gangs qui sèment la terreur et la désolation sont en majorité des jeunes. Voilà pourquoi nous nous avons échangé avec eux. Nous les invitons ce jour à pouvoir dénoncer ces actes de violences”. A leur intention, Nana Mbungu a également élucidé plusieurs concepts liés aux VBG : Le genre, sexe, violence sexuelle, harcèlement, exploitation et abus sexuels.
Les investigations de l’Ucofem révèlent que peu de cas de viol sont dénoncés. “Séance tenante, nous avons attiré l’attention des jeunes sur les conséquences du viol et le danger qu’encourt la victime, fille ou garçon”, rassure la directrice provinciale de l’Ucofem.

Limiter le cycle de violence

Conscientisés, ces jeunes décident désormais d’adopter un comportement responsable et de distiller le message à leurs amis afin de limiter le cycle de violence. “J’ai retenu les facteurs de risque. Je connais les conséquences des violences, désormais je sais comment me comporter pour être à leur abri peu importe ses formes”, s’engage Josaphat Kandu qui promet de “partager les notions apprises à ses pairs”. “Parmi les conséquences de viol, il y a des infections et autres maladies sexuellement transmissibles. Des grossesses non désirées, des traumatismes, etc. Madame nous a dit que si ces infections ne sont pas soignées, ou encore mal soignées, elles peuvent conduire la victime à la stérilité”, résumé Carlotta. Solioz, quant à elle, est très satisfaite. « Avec ces connaissances, je veux communiquer aux autres pour limiter le cycle de violence”. Marlène Massamba et Me Jean-Marie Umba embouchent la même trompette. Ils ont saisi la démarcation entre le genre et le sexe.

Exercice en carrefour

Pour mieux cerner la matière, les participants ont été soumis à des exercices. En quatre groupes, chacun devait répondre par vrai ou faux à ces questions : Etre saoul excuse tout comportement violent? Avoir une relation avec une fille après l’avoir drogué est un viol? Un garçon qui a un rapport sexuel avec sa cousine est excusable? Enfin, si la victime de viol se donne à l’agresseur et accepte le rapport sexuel elle est consciente?Toutes ces phrases ont trouvé des réponses en séance plénière. L’Ucofem, association de droit congolais qui œuvre pour la promotion des droits des femmes et l’égalité du genre, promet poursuivre la sensibilisation.