Une personne succombe des suites des affrontements entre des policiers et des habitants à Kwilu-Ngongo

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Ogilvie Longana, jeune ingénieur en électricité périt après avoir reçu une balle perdue à la suite d’une empoignade entre des policiers et des habitants de la cité sucrière de Kwilu-Ngongo jeudi 28 mars. Ces derniers les soupçonnent d’entretenir l’insécurité dans leur juridiction. D’importants dégâts matériels sont également enregistrés.

A Kwilu-Ngongo, la journée du jeudi est marquée par diverses tensions entre les habitants de Kwilu-Ngongo et des policiers qui entraîne le meurtre d’un jeune ingénieur. Il meurt après avoir été atteint d’une balle perdue. “Les jeunes gens en colère ont tenté de bruler le bureau de la police nationale congolaise (PNC) à Lufuku. Heureusement, ils ont été empêché par les soldats de la Cour d’ordre militaire hautement armés qui ont fusillé(tiré) un jeune homme qui a vite été transporté à l’hôpital. Il est gravement blessé aux fesses”, rapporte une source. Mais vers l’Institut Mwimba l’affrontement entre les habitants et les policiers cause la mort d’un jeune ingénieur. Cela a rallumé le feu. Les jeunes gens ont brûlé, saccagé le bureau du coordonnateur de la cité sucrière, le sous-commissariat de Ntumba ainsi que le bureau de l’inspection du pool primaire et secondaire, du projet d’adduction d’eau potable…ils ont,par ailleurs ,emporté des ordinateurs, chaises, tables etc. Cette situation tendue a paralysé les activités commerciales dans la cité.

Renfort

Les habitants accusent des policiers nouvellement affectés à Kwilu-Ngongo de mettre à profit les patrouilles nocturnes pour terroriser les paisibles citoyens. La nuit du mercredi à jeudi 28 mars,plusieurs ménages ont été victimes. A balle réelle, ils ont abattu Christophe Mbuilu, un fabriquant de l’huile de palme vers le pont Makubokele. “C’est regrettable l’événement qui s’est passé hier, c’est mon voisin. L’action a commencé à 1h35. Quand j’ai ouvert la porte j’ai vu un soldat qui regardait vers ma maison, l’autre dans ces fleurs là, ils étaient plus de quatre. En plus,trois autres étaient dans la maison. Ils ont tiré une balle d’intimidation pour menacer mon voisin de leur donner de l’argent, malheureusement il leur a expliqué qu’il n’en avait pas, ils lui ont logé une balle à la cuisse avant de partir. Ce qui a occasionné sa mort”, explique un témoin.

Plus loin vers le garage « Pacte-Rose », d’autres policiers y ont également opéré. Ils ont blessé par balle deux hommes et une femme. “Nous avons vu la jeep de la police débarquer à 23 heures, ce sont des policiers qui ont demandé d’entrer pour qu’ils procèdent à leur patrouille. A minuit cette même jeep revient déposer quelques policiers vers le garage Pacte-Rose. Ils ont neutralisé un chien qui aboyait. Après, ils ont largué une grosse pierre dans la maison de l’inspecteur qui a crié au secours. Ils les ont maîtrisés et exigé de l’argent. Ils ont menacé de séquestrer l’enfant s’ils ne donnaient pas l’argent. Ensuite, ils ont tiré une balle qui a effleuré sa femme au bras avant de l’atteindre au pied. Ils ont ensuite donné un coup de manchette à leur visiteur”, relate un autre témoin.

Deux morts de trop, c’est ce que ne comprend pas Pierre Nsumbu Mutukalavo, député provincial, élu de Mbanza-Ngungu. “Je dois vraiment dire à la population de ne pas être naïve, de ne pas me citer le gouverneur. Il est préoccupé par les élections. Il n’a pas les épaules aujourd’hui pour faire face au problème que nous connaissons. Nous n’attendons que le nouveau gouvernement avec lequel nous allons travailler sur cette question de vie ou de mort”. Déjà, il y a quatre jours, un policier a tiré malencontreusement sur son collègue hospitalisé à la suite d’une altercation avec des habitants de la même cité.