
Les journalistes du Bas-Congo au sud-ouest de Kinshasa n’ont pas pu convaincre le personnel de justice sur la dépénalisation des délits de presse à l’issue de l’atelier organisé à Matadi par RCN Justice et démocratie en partenariat avec Infosud et Journaliste en danger(Jed). Ils ont par contre proposé des recommandations comme garde-fou.
Ils ont fait comme recommandations : que la poursuite du journaliste en cas de délits de presse se fasse seulement sur plainte préalable de la victime et qu’il bénéficie du privilège d’instruction lequel conditionne leur poursuite seulement sur autorisation du Procureur Général à l’instar des avocats, médecins, prélats, Chefs de service…
Souvent victimes des poursuites, les journalistes voulait la dépénalisation de délits de la presse tels que : l’atteinte aux bonnes mœurs, l’injure public et l’imputation dommageable. ‘’ Nous voulions obtenir la dépénalisation car, parfois nous sommes poursuivis même pour des faits vrais’’, explique Ilain Lumbala de la radio catholique de Kisantu à 245 km de Matadi. ’’ Les arguments avancés n’étant pas convaincants, le législateur va le rejeter. Vous devez aussi savoir que c’est pour maintenir l’ordre, dissuader et réprimer que ces infractions existent’’, répond Elingo Dominique ancien Avocat général. Pour lui, le journaliste doit être correct dans l’exercice de son métier.
Cet atelier de 5 jours qui a réuni 19 journalistes de Matadi, Kisantu, Mbanza-Ngungu, Kimpese et Kinzau-Mvuete fait suite à celui de juin dont l’intitulé est : ‘’contribuer à la liberté d’expression en Rd Congo ‘’. Soutenu par l’Union Européenne pour la démocratie et les droits de l’homme, il a été organisé par Rcn en partenariat avec Infosud et Jed. Policiers et magistrats y ont participé.
Par Hélène Sodi,Stagiaire