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dimanche, avril 28, 2024
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    Contraste de réalités entre la Rd Congo, le Rwanda et le Burundi

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    Les taxis bus qui desservent Bukavu/Tresor Makunya

     

    Fini mon séjour de travail au Sud-Kivu. Sur le lac Kivu dans le navire qui me conduit à Goma, je me décide de vous écrire sur ce que j’ai vu en me rendant à Uvira via le Rwanda mais aussi au Burundi. Les trois peuplent ont en commun le swahili mais la mentalité est parfois diamétralement opposée, parfois proche. Reportage

    Je suis à bord d’un taxi bus. Je quitte « Essence », le lieu le plus chaud de Bukavu au rond-point Major Vangu. C’ est l ’ équivalent de Victoire à Kinshasa avec son chapelet de problèmes. Ma destination est Uvira, la deuxième ville du Sud-Kivu. Elle fait frontière au Burundi. La route que nous prenons est jonchée des nids de poule. Trésor Makunya, le confrère journaliste qui m’accompagne à Uvira annonce au chauffeur que je suis porteur d’un passeport. Des passagers boudent. C’est après que je comprends que les détenteurs des passeports retardent le voyage à cause des formalités longues. Mais Trésor me fait savoir aussi que ceux qui en possèdent sont considérés comme des gens friqués ou qui proviennent de l’Europe. Et comme, je ne parlais que français, je me retrouvais bel et bien dans l’une de ces deux catégories. Personne ne pouvait comprendre que mon Europe, c’est mon patelin, le Bas-Congo.

    Un journaliste devant une route de Kigufi au Rwanda/Tresor Makunya

    Dissemblance

    Après deux kilomètres de route, nous devons tous descendre. Nous sommes au poste frontalier Congolo-Rwandais de Rusizi II. Si nous voulons atteindre en toute sécurité Uvira, il faut passer par le Rwanda. Autre explication : la route d’Uvira est impraticable à cause d’un délabrement prononcé. Pour entrer au Rwanda, il faut un visa de la Direction générale des migrations (Dgm). « Monsieur, tu dois payer 10$« , me demande un agent de la Dgm. « C’est gratuit ce service madame. C’est un journaliste qui vient de l’Ouest. Quelle image lui donnez-vous du pays ? », s’insurgeait Makunya. Gênée, les deux femmes officiers m’ont remis mon passeport. Mon identité, elle l’inscrit dans un gros registre.

    En effet, les accords transfrontaliers entre le Rwanda -Burundi et la Rd Congo rendent gratuits la circulation dans ces pays.

    Pendant la brouille, que des Rwandais de retour chez eux exhibaient leurs passeports. ‘’ Ca ne coûte pas cher chez nous et c’est facile d’en obtenir’’, me confie un officier rwandais de migration. Lui, c’est dans un ordinateur qu’il m’enregistre. Il a juste posé mon passeport sur un ordinateur après que j’ai rempli une fiche d’entrée et ne m’a rien demandé. Je retrouve les autres passagers après les avoir « bouffés » quelques bonnes minutes.

    Nous sommes à Bugarama dans le pays de Paul Kagame. Beaux bâtiments de la migration, véhicules et motos  de leurs officiers s’offrent à la vue. Les sachets en plastics n’ont pas de place ici. Nous roulons désormais dans une route asphaltée sans trous. C’est comme si elle est balayée chaque jour. Le tableau de bord du chauffeur oscille entre 30 km/h et 40 km/h. La musique est douce. Cela m’adoucit les nerfs dans cette contrée que je sais en proie à l’insécurité.

    Oiseaux de même plumage

    Après près d’une heure, nous quittons le sol rwandais. Nous voici à Kamanyola en territoire de Walungu 80 Km au Nord d’Uvira. Nous roulons désormais entre 100 km/h et 120 Km/h. Le chauffeur monte le décibel de la musique. Koffi Olomide a de la cote dans ce bus. Le chauffeur sait qu’il n’encourt aucune sanction.

    Après une nuit à Uvira, je décide de me rendre au Burundi. Dans la capitale du Burundi, les sachets en plastics sont perceptibles. L’eau est vendue en sachet comme en Rd Congo. Assoiffé, j’achète du yoghourt dans une alimentation non loin de la maison de l’ex-Président burundais. Je marche sur plusieurs kilomètres sans trouver un bac à ordures. Cela justifie la saleté que je remarque à certains endroits. Bien que  je  n’ai pas pu l’observer en près de trois heures de visite à Bujumbura, j’apprends que « les Burundais sont plus corrompus que les Congolais ».

    Géologue,je ne le suis. Agronome,j ’en détiens un diplôme universitaire. Je sais donc mesurer l’ immensité de la richesse de Bukavu. C ’est alors que cette question me taraude pourquoi sommes nous si pauvre?

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