Le directeur de l’Organisation pour l’équipement de Banana-Kinshasa (OEBK) vient de recevoir une délégation de l’Agence internationale de la coopération japonaise (JICA) à Matadi. Au menu : ladisponibilité de l’entreprise chinoise Crec7 à réhabiliter le tronçon routier Matadi-Boma. En revanche, elle exigerait d’instaurer un péage sur ce tronçon qu’elle gérerait pour récupérer son argent. Ce que l’OEBK ne tolère pas.
« Avec ce projet,Crec7 va finalement s’occuper en plus du péage sur le tronçon Matadi-Kinshasa,celui de Matadi-Boma et peut-être revendiquer la gestion du pont Maréchal », s’inquiète Modero Nsimba, le directeur général de l’OEBK,entreprise qui s’occupe notamment du pont Maréchal. Long de 120 km, la route Matadi-Boma est dans un état de délabrement très avancé. L’OEBK remet mensuellement 60 000$ à l’Office des routes selon la recommandation du gouvernement central pour combler les nids de poule. »C’est anormal. Et que fait le Fond national d’entretien routier ? », se demande un agent de cette organisation.
Pour éviter que Crec7 arrache ce marché, Modero demande à la JICA de réhabiliter cette route. Autre requête : que JICA cherche des opérateurs économiques japonais pour construire le port en eau profonde de Banana à Muanda. Cette agence, a pourtant, déjà réalisé des études de faisabilité à ce sujet. ‘’ Nous allons parler de cette situation à l’ambassadeur du Japon’’, répond le chef de la délégation de JICA.
Pour Atou Matubuana, le vice-gouverneur du Bas-Congo’’’le gouvernement provincial est préoccupé par ce problème’’’.