“Stop aux violences basées sur le genre (VBG) en milieu scolaire”, le cœur du message que véhicule, l’Association des femmes juristes congolaises (Afejuco), section du Kongo central, aux élèves de l’école “Les amis de Jésus” à l’occasion des 16 jours d’activisme contre les VBG. Objectif : les prévenir de ces maux en milieu scolaire.
Au Complexe scolaire « Les Amis de Jésus », une équipe de l’Afejuco sensibilise sur les VBG en milieu scolaire, de la première année primaire à la quatrième année secondaire (ex sixième année) dans un langage adapté à chaque classe. A ses côtés, “The Carter Center”, observatoire international.
D’entrée de jeu, elle jauge le niveau des élèves sur la violence. « Qui parmi vous a déjà entendu parler de violence ? », les interroge Me Molos Azwato. “La violence, c’est quand on te force de faire quelque chose que ne tu ne veux pas faire”, répond une élève. “C’est le fait de menacer une personne de la tuer”. “Tel que vous êtes, ne vous laissez pas utiliser, exploiter sexuellement en échange d’argent. Quand un Tonton introduit ses doigts dans votre organe sexuel, c’est du viol. Il faut toujours dénoncer ce genre de pratique. Personne ne peut abuser de toi. Et personne ne peut te harceler, même un enseignant ne peut pas te promettre des points en échange du sexe”, les conscientise Me Ariane Nkuanga. C’est aussi le temps de rappeler qu’ils sont « le pilier de l’avenir de la RDC ». “Prenez au sérieux vos études et soyez disciplinés. La vie, c’est la discipline”, ajoute Me Marline Bakangana. Un numéro vert leur a été communiqué pour dénoncer tout cas de VBG: Le 495555.
Dès élèves décidés
Les élèves sensibilisés s’engagent non seulement à adopter un comportement responsable, mais également à dénoncer tout acte des VBG. “Aujourd’hui, j’ai été sensibilisé par l’Afejuco, on nous a dit que nous ne devons pas céder aux violences parce qu’il y a beaucoup de violences dans ce monde. Il y a souvent des gens qui viennent nous promettre de l’argent en échange du sexe. Or, ce n’est pas ce que nous les enfants de Dieu, devons faire. On nous a sensibilisés qu’il ne faut pas accepter ce genre des choses”, resume Fiyema Khonde, une élève. C’est aussi le cas de Suprême Mapuata de 8e année qui a retenu « que malgré les tentations, vu son âge, il doit s’abstenir du sexe parce que ce n’est pas autorisé ». « En cas de violence, je dois prévenir les autorités”, s’engage-t-il. Le directeur de l’école, Hilaire Mpoyi Ntita est l plus heureux. “Ils ont éclairé les enfants. Cela leur permettra d’adopter un comportement responsable et d’être en mesure de dénoncer quand il s’agit de violence”, se réjouit-il.
Cette série de sensibilisations va se poursuivre dans d’autres écoles pendant cette période de 16 jours d’activisme contre les VBG. “Nous voulons montrer aux élèves que s’il y a un fait de violence, il faut dénoncer. C’est très important parce qu’aujourd’hui, nous voyons beaucoup d’élèves qui sont victimes des violences basées sur le genre”soutient Me Berlindice Ndeso Tundu.
