L’auditorat militaire de garnison de Matadi à 365 km de Kinshasa a invité aujourd’hui, les organes de presse qui ont couvert le mardi dernier l’audience public des présumées rebelles poursuivis notamment de vouloir renverser le régime. Pour la suite du procès, il leur a été exigé de passer par lui pour la censure de l’information.
‘’Il faut que nous sachions ce que vous allez dire. Pour qu’il n’y ait pas de malentendus qui risqueront d’empêcher l’extradition du Général Faustin Munene. Ceux qui s’entêteront en diffusant des informations contraignantes pourront être poursuivis, ce que nous ne voulons pas’’, a déclaré un militaire hautement gradé. Pour l’audience de ce vendredi, l’utilisation de la camera a été prohibée.
Ils sont 83 ex forces armées zaïroises, ex forces armées congolaises, branches armées J.P Bemba, RCD Goma ainsi que des civils à avoir été appréhendés, fin décembre et début janvier particulièrement à Tshela.
Ils sont poursuivis pour, ‘’appartenance à un mouvement insurrectionnel, violation de consigne, désertion…’’.
Le tribunal de garnison de Matadi tient ses audiences publiques dans l’enceinte de la paillote au quartier Ciné Palace. Plusieurs organes de presse ont couvert la première audience du mardi dernier.
Des professionnels des medias boudent en sourdine cette décision. Et, un activiste des droits de l’homme de trancher : ‘’c’est enfreindre la liberté de la presse’’.