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Albert-Fabrice Puela, le ministre national des Droits humains sera candidat aux élections législatives de décembre 2023. Cela n’étonne personne qu’il dépose sa candidature. Il a des ambitions et des arguments.
Trois fois élu député national à Matadi, Albert-Fabrice Puela s’apprête pour l’être pour la quatrième fois. Au Bureau de réception et de traitement des candidatures (BTRC) Matadi, au Kongo central, il dépose sa candidature.
Ambitieux
« Nous devons savoir une chose. Depuis que cette République existe, depuis que Kasa-vubu a été président, jamais un fils du Kongo central n’a été président de l’Assemblée nationale, jamais un fils de cette province n’a été président du Sénat, jamais un fils de cette province n’a dirigé le gouvernement comme Premier ministre. Ce n’est pas lorsqu’on va élire quelqu’un pour la première fois qu’il peut occuper ce poste. Nous avons besoin, comme partout ailleurs, on façonne des leaders, que le kongo central façonne aussi les siens. C’est-à-dire son leader qui avec la connaissance comme je ne cesse de le dire, l’expérience, pourra occuper tous les postes possibles et non quelqu’un qui fera de la figuration, qui va arriver, va s’étonner de voir un Delly Sesanga, un Mende ou d’autres leaders. Nous avons besoin d’avoir les nôtres pour rivaliser avec les autres. Un élu qui fera peur aux autres et qui sera devant « , peint-il.
Un bilan
Puela est celui qui, le premier, bouscule Jeannine Mabunda, alors présidente de l’Assemblée nationale « pour n’avoir pas fait le rapport financier à l’Assemblée nationale dans les trente jours de l’ouverture de la session » Cette cacique de PPRD, ancien parti au pouvoir va être déchue. Puela est l’un des artisans de l’Union sacrée. Plus tard, il sera nommé ministre des Droits humains dans le gouvernement Sama Lukonde en 2021. Pendant qu’il préside à la destinée de ce ministère, la RDC réalise des progrès en matière d’application et de protection des droits humains, à travers les mécanismes de justice transitionnelle, des lois importantes sont élaborées, comme la proposition de loi sur l’accès à l’information, celle portant protection des défenseurs des Droits de l’homme, la proposition de loi sur les manifestations publiques, la loi fixant les principes fondamentaux relatifs à la protection et à la réparation des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des victimes contre la paix et la sécurité de l’humanité ; la loi interdisant la traite des noires, le Décret portant création d’un Fonds national des Réparations en faveur des victimes sexuelles et autres crimes graves de droit international et du droit international humanitaire (Fonarev); des actions sont menées pour améliorer les conditions carcérales dans plusieurs prisons en RDC; il y a la prise en compte des pygmées. Il condamne les violations des droits de l’homme tout en état membre du gouvernement. Puela n’a pas tourné le dos à sa province. Le ministre s’implique aussi pour les travaux de réhabilitation de l’axe routier Manterne-Singini etc.
Fort de ses prouesses, il est reconduit en 2023 dans le gouvernement Sama Lukonde dans le quota du président Félix Tshisekedi.
Un parti qui s’affirme
Cerise sur le gâteau, Albert -Fabrice Puela a créé en février 2022, Congo Nova, son parti politique. Il fait partie de rares Ne Kongo (Originaire du Kongo central, Ndlr) à en créer.
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Ce parti socio-démocrate est implanté dans plusieurs coins de la République et aligne des candidats dans ses circonscriptions électorales. « Nous avons aligné des candidats dans la Tshopo, l’ex province orientale, dans le Haut-Uele, Bas-Uele, dans le Nord-Kivu, Sud-Kivu, au Maniema, dans la Lomami, dans le Tanganika, dans le Kasaï, dans le Kwilu, à Kinshasa et au Kongo central. Pour vous dire que nous sommes un parti national et comme je ne cesse de le dire, c’est vrai nous avons aligné partout mais nous avons aussi aligné chez nous. Or, vous connaissez l’idéologie « Kiaku Kiaku, Kiangani Kiangani, (A chacun ce qui lui appartient, Ndlr), rappele-t-il.
Des habitants satisfaits
Pour déposer sa candidature, Albert Fabrice Puela est accompagné par une marée humaine, du siège de son parti à Coca jusqu’ à l’entrée de la CENI. « Quand quelqu’un fait son travail très bien, on le reconduit toujours. D’emblée, je dirais que toute la population matadienne depuis 2006 continue à voter son excellence Puela parce qu’elle a vu le travail qu’il a abattu en tant qu’élu du peuple, raison pour laquelle la population l’a surnommée « Tubidi ya kangu » (porte-parole du peuple, Ndlr). Nous avons jugé bon qu’on puisse lui accorder encore un quatrième mandat d’autant plus qu’il fait son travail, il satisfait la population », argumente Danny Wasa, cadre du parti Congo Nova. Didier Muanda voit en lui « un leadership » tandis que Noela Ebongo parle de sa candidature comme celle de « l’excellence ».
