Les enseignants des écoles publiques de Matadi, Chef-lieu du Bas-Congo ont séché les salles de classe pour contraindre le gouvernement de la République à répondre à leurs attentes. Ils ont organisé une marche de protestation.
Dans les écoles de l’Etat, les élèves ont attendu longtemps l’arrivée des enseignants. Du coup, ils ont regagné leurs maisons. Pendant ce temps, leurs professeurs se trouvaient au Belvédère à Mvuzi. C’est là qu’ils ont pris le départ de leur marche en passant par Nzanza, le quartier chaud de la ville pour terminer au gouvernorat de province. Ils chantaient et scandaient des slogans. ‘’ Si tu parles tu meurs, si tu ne parles pas tu meurs. Donc mieux vaut parler et mourir.’’, chantaient-ils. Un autre refrain qui revenait sans cesse disait : ‘’ Leurs femmes sont bien vêtues, leurs enfants étudient eu Europe, les nôtres sont des futurs racketteurs.’’. En l’absence de Simon Mbatshi, ils ont préféré ne pas remettre leur déclaration. Néanmoins, celle –ci relève :’’ les mauvaises conditions de vie et de travail, la perte quasi-totale du pouvoir d’achat, la non application des budgets de l’Etat aux enseignants, la persistance de la prise en charge des enseignants par les parents, la non mécanisation de milliers d’enseignants condamnés au bénévolat, le sous-enseignement assuré à la jeunesse Congolaise…Au Bas-Congo, les enseignants gagnent entre 30 .000fc et 31.000fc comparablement aux huissiers à Kinshasa, la capitale. La synergie des syndicats des enseignants de la RD Congo exige aux institutions de la république : ‘’ l’indexation des salaires pour Novembre et Décembre au regard de la perte de 50% du pouvoir d’achat, la révision du barème salarial des enseignants uniformisé et dans le respect de la tension légale à partir de Janvier, la prise en charge des soins de santé de l’enseignant, la mécanisation de nouvelles unités, la paie de salaire le 20 de chaque mois…’’.