Des Personnes vivant avec le Vih (Pvv) au Bas Congo au sud ouest de Kinshasa reprennent de vivre clandestinement depuis qu’elles ne bénéficient presque plus des Activités Génératrices des Revenus (Agr). Cet isolement, emporte certaines parmi elles. Cette problématique a été soulevée hier au cours d’une réunion tenue par l’Ucop+.

‘’ Sur les 30 Pvv que j’encadre 16 sont parties.’’, regrette Samuel Nkuku, Président de l’Association nzambe Nkua nkenda à Mbanza ngungu à 215Km de Matadi.
Même situation dans les 9 autres associations des Pvv dans la province. Cette observation est faite depuis ce troisième trimestre. Pourtant, les Pvv sont sorties de la clandestinité depuis 2006. Pour cause, la gratuité des anti rétroviraux et la prise en charge par les bailleurs des fonds. Les Agr étaient l’une des avantages qui les accrochaient dans les associations.
Malheureusement, suite à l’insuffisance de ces activités lucratives, les Pvv affichent un comportement fugitif. » Elles ne trouvent plus d’interêt à évoluer dans les associations. »,explique Françoise Kapinga,Secrétaire de l’Union Congolaise des Organisations des Pvvih (Ucop+) du Bas Congo. Monique Niamba, Présidente de l’association des Pvv de Lukula reconnait que les associations des Pvv éprouvent des difficultés .‘’Toutes nos machines à coudre sont en panne. Nous n’avons plus d’activités.’’, regrette-t-elle. Cependant, ce départ occasionne la négligence dans le traitement et le manque de sens de responsabilité. Cela est observé surtout par les jeunes qui se livrent à la délinquance. Pour Léon Moanda, président des Amis de Bonne Espérance (Abe), ‘’la seule cause de décès est la vie hors de l’association.’’ Pour y arriver,l’Ucop + tient à mettre sur place l’Organisme Assise Communautaire (Oac), un regroupement de proximité pour les Pvv. Ce cadre leur permettra de bénéficier des activités génératrices venant des bailleurs des fonds. Car,explique Peter Lukenga, coordonnateur des projets orphelins du Sida ,‘’ Les Agr ne seront plus individuelles plutôt collectives.’’.